La statue de la "Bonne Mère", emblème de Marseille, a retrouvé son éclat après neuf mois de restauration. L'achèvement des travaux a été célébré samedi par une procession et un spectacle son et lumière au sommet de Notre-Dame de la Garde, le point culminant de la ville à 220 mètres d'altitude. Quelque 40.000 feuilles d'or ont été appliquées sur la statue de dix mètres de haut et dix tonnes, redonnant son lustre à ce symbole profondément ancré dans le cœur des Marseillais.
Le projet de restauration, lancé en février, a mobilisé un financement participatif exceptionnel. Au total, 2,8 millions d'euros ont été nécessaires, dont 1,5 million collectés auprès d'environ 40.000 personnes et plusieurs entreprises. Les collectivités locales ont pris en charge le solde. Les travaux ont permis de remédier aux dégâts causés par les embruns, le mistral et la pollution.
Un lien sacré avec les Marseillais
Le cardinal de Marseille Jean-Marc Aveline a souligné lors d'une cérémonie à l'Abbaye de Saint Victor que la Vierge à l'Enfant «fait partie de la famille des Marseillais». Ce sanctuaire, hautement fréquenté, incarne une «proximité» particulière où les habitants confient «les malheurs de leur vie», qu'ils soient croyants ou non.
Evelyne Gasquet, 79 ans, raconte avoir prié à la Bonne Mère «tous les dimanches pendant un an» lorsque son fils était «gravement malade». Sa prière a été «exaucée», affirme-t-elle. Aujourd'hui, elle continue de s'y rendre «en randonnée, pour soutenir les projets professionnels». Mélanie Blanc, 34 ans en reconversion, évoque sa grand-mère qui priait pour le retour de son mari de la guerre d'Algérie, retour «que ma grand-mère a attribué à la Bonne Mère». Elle confie : «Ça fait du bien d'y aller, ça me reconnecte au sacré.»
Bernard Combelles, 63 ans, cadre chez l'armateur marseillais CMA CGM, observe l'attachement des habitants : «On a l'impression que, sans sa Bonne Mère, cette ville va disparaître.» Il relève également «la proximité des responsables politiques et de l'église. A chaque évènement religieux, ils sont là».
Les festivités se sont achevées avec un spectacle du DJ Michael Canitrot, qui avait déjà conclu les cérémonies de réouverture de Notre-Dame de Paris. La procession est partie de l'Abbaye de Saint Victor, monument religieux très fréquenté, pour rejoindre Notre-Dame de la Garde.
Note : Cet article a été créé avec l'Intelligence Artificielle (IA).
