Une pétition en ligne contre le pręt de la tapisserie de Bayeux au British Museum rassemble près de 45 000 signatures depuis le 13 juillet. L'initiative lancée par Didier Rykner, directeur de La Tribune de l'art, dénonce un "véritable crime patrimonial" qui risquerait d'endommager l'œuvre médiévale.
Rykner estime que la tapisserie est "beaucoup trop fragile pour ętre transportée sans grand risque". Les spécialistes redoutent des déchirures et des chutes de matière dues aux manipulations et vibrations lors du transport de cette œuvre "absolument unique" du XIe siècle.
Arguments de conservation
La tapisserie brodée de 70 mètres raconte la conquęte de l'Angleterre en 1066 par Guillaume le Conquérant. Emmanuel Macron a annoncé le 8 juillet le pręt de septembre 2026 à juin 2027 en échange de pièces médiévales du trésor de Sutton Hoo.
Cécile Binet, conseillère musées de la DRAC de Normandie, affirmait en février que l'œuvre est "trop fragile pour ętre déplacée sur une grande distance". Selon elle, "toute manipulation supplémentaire" représenterait "un risque pour sa conservation".
Transparence contestée
Une étude de faisabilité réalisée par des restauratrices en mars 2022 reste confidentielle malgré les demandes. Rykner critique cette opacité : "Le ministère dit qu'il y a eu des études montrant que l'œuvre était transportable, montrez-les nous !"
La décision de pręter l'œuvre quelques semaines après les déclarations de prudence de la DRAC suscite l'incompréhension. "Ça n'a aucun sens, c'est uniquement politique et diplomatique", juge le directeur de La Tribune de l'art.
Sources utilisées : "AFP" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.
