6 milliards d'euros: Darmanin lance l'offensive contre le crime organisé

upday.com 4 godzin temu
Manifestation anti-mafia en Corse illustrant la lutte contre le crime organisé (Image symbolique) (Photo by PASCAL POCHARD-CASABIANCA/AFP via Getty Images) Getty Images

Le parquet national anti-criminalité organisée (Pnaco) sera installé le 5 janvier. Le ministre de la Justice Gérald Darmanin a déclaré au Parisien : « La question est de savoir désormais qui va gagner entre l'autorité de l'État et la criminalité organisée. » Il compare cette lutte au combat contre le terrorisme, estimant que des organisations criminelles cherchent à se substituer à l'autorité de l'État.

Le Pnaco démarrera avec 16 magistrats, 13 greffiers et des assistants spécialisés issus des finances publiques, de la police, des douanes ou de l'administration pénitentiaire. Dix magistrats supplémentaires rejoindront la structure en septembre. La future cheffe du Pnaco, Vanessa Perrée, a précisé au Parisien : « On va notamment récupérer près de 170 affaires très complexes comme l'évasion de Mohamed Amra. »

La stratégie "suivre l'argent"

Darmanin a insisté sur la nécessité de tracer les circuits financiers du crime organisé. « Il convient notamment de répondre à une question essentielle : où passent ces 6 milliards d'euros générés par le trafic de stupéfiants ? » Le ministre invoque la méthode du juge italien Giovanni Falcone : « +suivre l'argent+, comme le disait le juge (Giovanni) Falcone. »

Le garde des Sceaux a souligné que « une partie de l'argent du narcotrafic rejoint l'économie réelle, à ce titre cela ressemble à une mafia ». Il a averti : « Le point de bascule, ce sera le jour où l'État aura peur car il n'est plus capable d'installer des caméras de vidéosurveillance, de juger les narcotrafiquants, de créer des prisons de haute sécurité. » Mais il a nuancé : « on n'en est pas là. »

Deux "points noirs"

Darmanin a identifié deux obstacles majeurs dans l'interview au Parisien. Les réseaux de communication parallèles utilisés par les narcotrafiquants posent problème : la loi actuelle « ne permet pas » à « la justice et aux services enquęteurs » de « suivre correctement » ces communications. Le ministre a également pointé « l'engorgement des tribunaux, en raison de l'accroissement des dossiers liés au narcotrafic ».

Le ministre réclame « une utilisation de moyens contrôlés mais dérogatoires au droit commun » et souhaite « développer le renseignement comme dans le terrorisme où 90% des affaires proviennent du renseignement avant d'ętre judiciarisées ». Le Pnaco est explicitement modelé sur le parquet national antiterroriste, créé en 2019.

Note : Cet article a été créé avec l'Intelligence Artificielle (IA).

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