7 ans de prison en Algérie: la mère du journaliste français implore Tebboune

upday.com 5 godzin temu
Sylvie Godard, mère du journaliste emprisonné Christophe Gleizes, avec le président du Sénat Gérard Larcher et des sénateurs devant le Sénat. (Image symbolique) (Photo by STEPHANE DE SAKUTIN / AFP via Getty Images) Getty Images

La mère du journaliste sportif français Christophe Gleizes a envoyé une lettre au président algérien Abdelmadjid Tebboune pour demander la grâce de son fils. Sylvie Godard a confirmé lundi dans une interview à l'AFP avoir adressé il y a quelques jours cet appel au chef d'État algérien. Le journaliste de 36 ans, emprisonné depuis le 28 mai 2024, a vu sa condamnation à sept ans de prison confirmée le 3 décembre par la cour d'appel de Tizi Ouzou pour «apologie du terrorisme».

«C'est un appel d'une maman désespérée», a déclaré Sylvie Godard à l'AFP. Dans sa lettre, elle «fait appel à un geste d'humanité, de magnanimité et de générosité». La mère du journaliste espère que le président algérien sera sensible à son appel. «Je pense qu'il a une famille, qu'il sait la détresse des mères ou des grands-mères et qu'il pourra ętre réceptif à ce genre de message», a-t-elle expliqué. Une grâce présidentielle serait «la fin de notre calvaire, de notre cauchemar qui dure depuis 18 mois».

Christophe Gleizes se trouvait en Algérie pour couvrir le club de football de la Jeunesse Sportive de Kabylie à Tizi Ouzou, à 100 kilomètres à l'est d'Alger. Le journaliste, qui collabore avec les magazines So Foot et Society, a été condamné pour des contacts présumés avec des individus liés au Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie (MAK), classé comme organisation terroriste par l'Algérie.

Une mobilisation croissante

La famille du journaliste a été reçue lundi au Sénat par le président Gérard Larcher. Quatre-vingts sénateurs et sénatrices ont posé pour une photo de soutien. Les avocats français et algériens de Gleizes ont déposé un pourvoi en cassation. Mercredi, la Fédération française de football prévoit d'afficher le portrait du journaliste. Huit clubs de Ligue 1 ont déjà exprimé leur soutien.

Les proches appellent le monde du football à une mobilisation plus forte. «Il serait bien que ce monde-là bouge d'une manière un peu plus vigoureuse», ont déclaré des proches. Ils demandent aux «gloires» du sport de faire «un peu preuve de courage» et de dire simplement: «Il ne faut pas que Christophe soit emprisonné, il n'a fait que son métier».

La vie en détention

Malgré la situation, le journaliste garde le moral. «Tous les trois confirment qu'il tient debout, qu'il est très combatif et qu'il a gardé un moral d'acier et ça, ça nous rassure énormément», ont rapporté les proches après avoir reçu des nouvelles par les avocats et le cardinal Jean-Paul Vesco, archevęque d'Alger, qui rend visite à Gleizes en prison.

Le journaliste partage sa cellule avec un détenu malien. «Ils ont créé des liens d'amitié. Il lui apprend à lire et à écrire le français», a raconté Sylvie Godard. Grand amateur de littérature du 19e siècle, Christophe Gleizes utilise la bibliothèque de la prison et les livres envoyés par ses proches pour lire ou relire des classiques comme «Le Maître et Marguerite» de Boulgakov, «Le Rouge et le Noir» de Stendhal ou «Madame Bovary».

Les proches de Gleizes tiennent à distinguer son cas de celui de l'écrivain Boualem Sansal, gracié et libéré par Alger en novembre. Les deux dossiers sont «totalement différents», selon eux. «Il y a d'un côté un écrivain qui a pris des positions politiques. Christophe, lui, n'a jamais, nulle part, dans aucun de ses écrits, aucune de ses déclarations, dit quoi que ce soit qui mette en cause le pouvoir algérien. C'est un journaliste sportif».

Note : Cet article a été créé avec l'Intelligence Artificielle (IA).

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