Affaire Grégory : la grand-tante mise en examen après 41 ans d'enquęte

upday.com 13 godzin temu
Jacqueline Jacob (c), son avocat Stéphane Giuranna (d) et son mari Marcel Jacob (g) arrivent à la cour d'appel de Dijon, le 24 octobre 2025 ARNAUD FINISTRE

Plus de 40 ans après l'assassinat du petit Grégory Villemin, l'enquęte prend un nouveau tournant. Jacqueline Jacob, grand-tante de l'enfant âgée de 81 ans, a été mise en examen vendredi pour association de malfaiteurs par la cour d'appel de Dijon.

Les magistrats soupçonnent cette femme d'ętre l'un des mystérieux "corbeaux" qui ont harcelé la famille Villemin pendant des années. Selon les juges d'instruction, elle aurait également revendiqué le meurtre de Grégory, retrouvé noyé pieds et mains liés le 16 octobre 1984 dans la Vologne, une rivière des Vosges.

Défense mobilisée contre la procédure

L'équipe d'avocats de Jacqueline Jacob dénonce une nouvelle "erreur" judiciaire dans cette affaire chaotique. Me Stéphane Giuranna annonce un appel "sur la forme et sur le fond", soulignant que sa cliente est ressortie "sans aucune mesure de coercition ni męme un contrôle judiciaire".

La défense estime que cette mise en examen "ne pèse pas bien lourd et que ça vaut pas tripette". Me Alexandre Bouthier rappelle que sa cliente avait déjà été mise en examen en 2017 pour "enlèvement et séquestration suivie de mort", avant que cette procédure soit annulée en mai 2018 pour vice de forme.

Nouvelles expertises controversées

Une étude de stylométrie soutient "très fortement l'hypothèse" que Jacqueline Jacob a rédigé la lettre de revendication du 16 octobre 1984. Ce courrier contenait notamment cette menace : "J'espère que tu mourras de chagrin le chef (...) Voilà ma vengeance. Pauvre con".

Son beau-frère René Jacob aurait déclaré aux gendarmes en août 2022 : "Je pense avoir reconnu" la voix de Jacqueline dans l'appel de revendication passé le męme jour. Toutefois, Me Bouthier qualifie la stylométrie de "gadget", rappelant qu'une expertise vocale avait identifié le corbeau comme "un homme âgé de 45 à 55 ans".

Haines familiales ancestrales

L'enquęte révèle depuis le début des tensions profondes entre les familles Jacob et Villemin, nourries de jalousies rurales. La réussite professionnelle rapide de Jean-Marie Villemin, père de Grégory, devenu contremaître et propriétaire d'une "belle maison", attisait les rancœurs.

Jacqueline Jacob, déléguée CGT, aurait traité Jean-Marie Villemin de "chef de mes couilles" en 1982 selon des témoins. Les époux Marcel et Jacqueline Jacob ont toujours nié toute animosité envers la famille Villemin.

Réserves du ministère public

Le procureur général de Dijon Philippe Astruc avait pourtant estimé cette mise en examen non justifiée dans ses réquisitions. Selon lui, les arguments à charge "ne suffisent pas à constituer des indices graves ou concordants", męme s'ils "interrogent légitimement sur la participation de Jacqueline Jacob à la réalisation de certains écrits et appels anonymes".

Une expertise de 1991 avait d'ailleurs attribué la lettre de revendication non pas à Jacqueline Jacob, mais à Bernard Laroche, cousin du père de Grégory qui fut tué par Jean-Marie Villemin.

Sources utilisées : "AFP" Note : Cet article a été créé avec l'Intelligence Artificielle (IA).

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