Un témoignage surprise bouleverse l'affaire Jubillar à deux mois du procès. Une ex-compagne de Cédric Jubillar affirme qu'il lui aurait avoué le meurtre de son épouse Delphine, disparue en décembre 2020.
« J'ai déjà tué une fois, ne me trompe pas et tout se passera bien », aurait déclaré Cédric Jubillar à cette jeune femme, selon son avocat Joaquinito Maria Alogo De Obono. Le conseil a déposé une demande de constitution de partie civile au nom de sa cliente en début de semaine.
Révélations au parloir
Cette femme de 31 ans, dont le témoignage anonyme a été rapporté par La Dépęche du Midi et France 3 Occitanie, affirme que l'accusé lui aurait avoué le meurtre de Delphine Jubillar. L'infirmière avait disparu dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020 à Cagnac-les-Mines dans le Tarn.
« Ma cliente souhaite que sa parole soit écoutée par la justice », souligne Me Alogo De Obono. L'instruction étant close, seule la présidente de la cour d'assises d'Albi a désormais compétence pour ordonner de nouvelles investigations, selon le procureur général de Toulouse Nicolas Jacquet.
Procédure en cours
Les services d'enquęte ont été informés le 14 mai de ce témoignage par un individu rapportant les confidences de la compagne de Cédric Jubillar. Un procès-verbal a été rédigé puis transmis cette semaine à la présidente de la cour d'assises.
Selon le code de procédure pénale, l'audition de la jeune femme peut intervenir à tout moment, avant le procès ou pendant l'audience. Le procès de Cédric Jubillar doit débuter le 22 septembre devant la cour d'assises d'Albi.
Défense mobilisée
La défense de Cédric Jubillar demande que l'audition soit organisée au plus vite. « Il est urgent d'investiguer par rapport à ce que déclare cette femme », déclare à l'AFP Emmanuelle Franck, l'une des trois avocats de l'accusé.
« Il est hors de question qu'on arrive à un procès avec une dame qui vient raconter n'importe quoi, sans qu'il puisse y avoir de vérification », ajoute-t-elle. Pour la défense, ce nouveau témoignage confirme que « c'est un dossier vide ».
Confidences en prison
La jeune femme a entretenu une relation avec Cédric Jubillar après la disparition de son épouse, avant de prendre ses distances vers la mi-juin dernier. Aux échanges épistolaires ont succédé des rencontres au parloir de la maison d'arręt de Seysses, près de Toulouse.
C'est lors de ces échanges que l'accusé aurait fait ses révélations, indiquant avoir étranglé son épouse sur le canapé de leur domicile. Il lui aurait également raconté avoir transporté le corps et l'avoir brûlé, sans préciser le lieu selon l'avocat.
Dossier sans preuves
Dans cette affaire sans corps, ni aveux, ni témoin, ni scène de crime, Cédric Jubillar nie toute responsabilité et clame son innocence. Le peintre-plaquiste de 37 ans est incarcéré depuis sa mise à examen en juin 2021.
Son procès à Albi doit durer environ un mois. Jean-Baptiste Alary, autre avocat de la défense, rappelle qu'à plusieurs reprises déjà, Cédric Jubillar aurait fait des confidences à des proches, sans que ces éléments n'établissent quoi que ce soit.
(AFP) Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.