La Défenseure des droits demande au ministre de l'Intérieur d'engager sans délai une procédure disciplinaire contre les quatre policiers impliqués dans l'agression de Michel Zecler en novembre 2020. L'autorité indépendante a publié vendredi sa décision, dénonçant la gravité des faits et l'absence de sanctions administratives près de cinq ans après les événements.
Le producteur de musique avait été frappé 29 fois en quatre minutes dans son studio parisien le 21 novembre 2020, lui causant 45 jours d'incapacité totale de travail. Les images de l'agression, capturées par des caméras de surveillance, étaient devenues virales et avaient suscité l'indignation du président Emmanuel Macron, qui avait dénoncé «une agression inacceptable» et «des images qui nous font honte».
Un blocage administratif persistant
La Défenseure des droits justifie son intervention par le constat «qu'aucun conseil de discipline n'a été saisi» malgré les recommandations de l'Inspection générale de la Police nationale (IGPN). L'IGPN avait conclu son enquęte administrative en juillet 2021, proposant «que les quatre policiers comparaissent devant le conseil de discipline». Face à cette inaction, l'autorité souligne «la gravité et la multitude des manquements constatés», pointant «un usage disproportionné de la force» et «un acharnement injustifié».
Les quatre agents avaient été suspendus le 26 novembre 2020, et deux d'entre eux avaient été incarcérés un mois après leur mise en examen. Trois policiers restent suspendus, tandis que le quatrième continue à travailler dans un service sans contact avec le public. Un procès pénal a été ordonné en juin dernier devant le tribunal correctionnel.
Une affaire emblématique
L'incident s'était produit lors d'un contrôle pour non-port du masque durant la période de résurgence de la Covid-19 et pour suspicion de consommation de cannabis. Les policiers étaient ensuite entrés dans le studio de Michel Zecler et l'avaient agressé. Le scandale avait conduit à la création de la plateforme antidiscriminations.fr, confiée à la Défenseure des droits à la demande du président de la République.
Note : Cet article a été créé avec l'Intelligence Artificielle (IA).







