Agriculteurs dénoncent l'hypocrisie des pesticides en magasins

upday.com 2 godzin temu
Une manifestante tient une pancarte "Non à la loi Duplomb" devant le Conseil constitutionnel à Paris lors d'une protestation contre la réintroduction de l'acétamipride (Image symbolique) (Photo by Thomas SAMSON / AFP) (Photo by THOMAS SAMSON/AFP via Getty Images) Getty Images

À Dijon, quelques dizaines d'agriculteurs se sont rendus en tracteurs dans un magasin de bricolage pour retirer des bouteilles d'anti-fourmis. Ils les ont ensuite déposées devant le conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté pour dénoncer une incohérence réglementaire.

Dominique Noury, éleveur près de Dijon, a exposé le paradoxe en montrant une bouteille : "Dans ces insecticides, on a deux grammes d'acétamipride par kilo. Les agriculteurs, eux, en utilisent 0,005 gramme par kilo." Cette différence de concentration révèle un écart considérable entre les produits autorisés au grand public et les doses jadis permises en agriculture.

Une hypocrisie dénoncée

"C'est de l'hypocrisie", a-t-il ajouté devant une banderole affichée sur l'Hôtel de région marquée "Acétamipride en vente. Où est la cohésion ?". Antoine Duthu, président des Jeunes agriculteurs de Côte d'Or à l'origine de la manifestation avec la FDSEA, partage cette indignation.

"C'est aberrant", a estimé Antoine Duthu : "on nous interdit l'acétamipride et c'est en vente libre dans les magasins". Cette action symbolique illustre la frustration des agriculteurs face à une réglementation qu'ils jugent contradictoire.

Mouvement coordonné dans le Bas-Rhin

Dans le Bas-Rhin, la FDSEA et les Jeunes agriculteurs ont écrit aux enseignes de grande distribution pour demander le retrait de ces produits. Selon Ouest-France, ils prévoient de retirer eux-męmes ces produits des rayons le 20 août si les enseignes ne réagissent pas.

"C'est un mot d'ordre national de la FNSEA et des Jeunes agriculteurs que nous déclinons aujourd'hui dans le département", a expliqué Laurent Fischer, secrétaire général de la FDSEA du Bas-Rhin. "Ça va ętre fait dans le respect", a promis Gérard Lorber, son président.

Produits ciblés et méthodes

Les produits visés seront entreposés dans des chariots et des autocollants apposés sur les rayons vidés pour sensibiliser les consommateurs. Ces produits contenant de l'acétamipride incluent des noisettes, des fruits comme les pommes et poires non produits en France, ainsi que des insecticides destinés au grand public.

L'acétamipride est notamment utilisé par les producteurs de noisettes et de betteraves sucrières. Il est interdit depuis 2018 en raison de ses conséquences sur la biodiversité et la santé.

Contexte réglementaire tendu

Les syndicats agricoles majoritaires réclament la réintroduction de ce pesticide, estimant que les agriculteurs français sont concurrencés par des produits importés de pays autorisant encore cette substance. Comme le rapporte BFM TV, cette situation crée un désavantage concurrentiel pour les producteurs français.

Cette réintroduction, prévue dans la loi Duplomb votée en juillet, a été censurée par le Conseil constitutionnel. Une pétition contre cette loi avait recueilli 2,1 millions de signatures, témoignant d'une forte opposition publique à cette mesure.

Sources utilisées : "AFP", "BFM TV", "Ouest-France"

Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.

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