Une vingtaine d'artisans ont manifesté ce mercredi à Lille, dans le cadre d'une mobilisation nationale organisée par la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb). Les professionnels protestent contre les récentes modifications de l'aide à la rénovation énergétique MaPrimeRénov' et réclament des mesures plus stables pour leur secteur.
La Capeb a organisé environ trente actions similaires à travers la France, notamment à Metz, Montpellier et Strasbourg. Les artisans portaient des pancartes et des gilets jaunes pour dénoncer ce qu'ils considèrent comme une indifférence gouvernementale. Le président national de la Capeb, Jean-Christophe Repon, doit rencontrer le ministre du Logement Vincent Jeanbrun dans la journée.
Des pertes d'activité massives
Les chiffres sont éloquents : selon une enquęte de la Capeb menée auprès de 5.000 professionnels, 62% des répondants déclarent avoir subi une perte d'activité en raison des changements apportés à MaPrimeRénov'. Les modifications ont entraîné une suspension puis un resserrement des critères d'éligibilité à cette aide à la rénovation énergétique.
Jean-Christophe Repon, maître artisan électricien et président de la Capeb, a dénoncé le poids administratif disproportionné qui pèse sur les très petites entreprises. «A Toulon, avec zéro salarié, j'ai les męmes dossiers administratifs que Bouygues», a-t-il déclaré lors de la manifestation à Lille.
Trois revendications principales
La Capeb réclame des «dispositifs plus simples et plus stables» pour les artisans du bâtiment. L'organisation demande spécifiquement un meilleur «accès au marché de MaPrimeRénov' pour les TPE» (très petites entreprises) et une «simplification» des procédures administratives.
Le syndicat dénonce également l'inefficacité du dispositif de Responsabilité Élargie du Producteur dans le secteur du bâtiment (REP PMCB), en vigueur depuis 2023. Selon les membres de la Capeb, ce système n'a ni simplifié la gestion des déchets, ni réduit les coûts, ni amélioré les pratiques de collecte. «On paye, le service n'est pas en face et là on nous demande de payer plus cher», a critiqué Jean-Christophe Repon.
Aurélie Christiaens, artisan de 42 ans présente à Lille, a exprimé la frustration ambiante : elle a dit avoir l'«impression de ne pas du tout ętre écouter» et se déclare «écoeurée». Les représentants de la Capeb Nord doivent également rencontrer le préfet de Lille.
Note : Cet article a été créé avec l'Intelligence Artificielle (IA).



