De nombreuses associations féministes tirent la sonnette d'alarme face à une dégradation majeure de leur situation financière. La Fondation des Femmes a révélé ce mercredi 17 août les résultats alarmants d'une enquęte menée auprès de plus de 1 000 organisations. Les restrictions budgétaires menacent directement l'accompagnement des femmes victimes de violences.
Selon l'enquęte, 71 % des 148 associations ayant répondu déclarent une situation financière « dégradée » par rapport à 2024. D'après les données recueillies, ces structures ont vu leurs subventions baisser de 15 % depuis le début de l'année. Pour la moitié d'entre elles, cette situation s'explique par des baisses ou le non-renouvellement de subventions publiques.
Les coupes budgétaires touchent tous les niveaux de financement public. Les conseils départementaux représentent 38 % des baisses de subventions signalées, suivis par les communes à 31 % et le ministère des Droits des femmes à 26 %. Cette fragilisation des départements constitue une « menace » particulière selon la Fondation des Femmes, car ils financent massivement l'hébergement d'urgence et les accueils de jour.
Impact sur les services d'accompagnement
Les 122 associations ayant des missions d'accompagnement juridique, social ou psychologique font face à un manque de 31 millions d'euros pour poursuivre leurs actions. Ce déficit représente 45 % des ressources nécessaires à leurs activités essentielles. Les conséquences se traduisent par la fermeture de permanences juridiques, d'accompagnement à l'emploi ou de distribution de produits de première nécessité.
Une association sur trois a été contrainte de fermer ou réduire ses permanences. Comme le rapporte HuffingtonPost, cette proportion atteint męme les trois quarts en milieu rural, « alors que la moitié des féminicides y ont lieu », souligne Laura Slimani, chef de projet à la Fondation des Femmes. Les associations féministes sont particulièrement vulnérables avec leurs petits budgets, souvent inférieurs à 500 000 euros selon Clémence Pajot, directrice générale de la FNCIDFF.
Craintes d'une hausse des féminicides
L'année 2025 marque selon les experts « un coup d'arręt à la période qui a suivi le Grenelle des violences conjugales en 2019 ». Cette période avait vu les moyens des associations augmenter et le nombre de féminicides reculer. « Nous craignons que la baisse des moyens conduise à une hausse des féminicides », a expliqué Laura Slimani lors d'une conférence de presse.
Selon Franceinfo, le système de financement par projets force les associations à constamment innover plutôt qu'à maintenir des services essentiels. Cette situation remet en question les progrès réalisés depuis 2019 dans la lutte contre les violences faites aux femmes.
Sources utilisées : "huffingtonpost.fr", "liberation", "franceinfo" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.