La Cour supręme du Brésil examine à partir de mardi le dossier de l'ancien président Jair Bolsonaro, accusé de tentative de coup d'État. L'ex-dirigeant d'extręme droite risque plus de 40 ans de prison selon l'AFP. La décision finale doit intervenir avant le 12 septembre.
Le parquet accuse Bolsonaro d'avoir dirigé une "organisation criminelle" visant à maintenir son pouvoir malgré sa défaite électorale face à Luiz Inacio Lula da Silva en 2022. Sept co-accusés, dont d'anciens ministres et militaires haut gradés, comparaissent également selon les autorités judiciaires. L'ancien président de 70 ans clame son innocence et dénonce une "persécution politique".
Tensions avec les États-Unis
Le procès provoque une crise diplomatique sans précédent entre Brasilia et Washington. Donald Trump a imposé depuis le 6 août une surtaxe punitive de 50% sur certaines exportations brésiliennes, dénonçant une "chasse aux sorcières" contre son allié selon l'AFP. Le président américain accuse les autorités brésiliennes de violations des droits humains.
Bolsonaro sera absent des audiences qui s'étaleront sur cinq jours, a indiqué sa défense. L'ex-président est assigné à résidence depuis début août et reste inéligible jusqu'en 2030. Il s'agit du premier ancien chef d'État brésilien jugé pour de telles accusations.
Procédure judiciaire renforcée
Les autorités ont déployé un dispositif de sécurité exceptionnel sur la place des Trois-Pouvoirs à Brasilia. Une "surveillance continue avec des équipements de dernière génération, y compris des drones dotés de caméras thermiques" a été mise en place selon les forces de l'ordre. Ce lieu symbolique avait été saccagé le 8 janvier 2023 par des milliers de sympathisants bolsonaristes.
Le juge Alexandre de Moraes, rapporteur du dossier et visé par les sanctions américaines, ouvrira les débats par la lecture d'un rapport de synthèse. Les procureurs présenteront ensuite leurs arguments, suivis par les avocats des huit accusés selon la procédure établie. Cinq juges voteront pour déterminer le verdict.
Enjeux politiques majeurs
Les alliés de Bolsonaro misent sur l'adoption d'une amnistie parlementaire pour éviter l'emprisonnement en cas de condamnation. Une source de la Cour supręme indique qu'il "est possible" qu'il soit incarcéré immédiatement si le verdict est défavorable. Carlos Sergio Alcantara, entrepreneur soutenant l'ex-président, estime que l'appui de Trump montre aux accusés "qu'ils ne sont pas seuls".
Une condamnation relancerait la course à la succession à droite pour l'élection présidentielle de 2026. Lula, 79 ans, affiche déjà son intention de briguer un nouveau mandat en se présentant comme le défenseur de la "souveraineté" brésilienne selon l'AFP. L'actuel président avait lui-męme été incarcéré en 2018-2019 pour corruption avant l'annulation de sa condamnation.
Sources utilisées : "AFP" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.