Cadeaux en or et Nobel : les stratégies pour séduire Trump

upday.com 3 godzin temu
Un cadeau remis par le patron d'Apple Tim Cook au président américain Donald Trump le 6 août 2025 à la Maison Blanche, à Washington Brendan SMIALOWSKI

« C'est de l'or 24 carats... Je me permets de l'installer... » dit Tim Cook. « Wow », lance Donald Trump, ravi, tandis que le patron d'Apple assemble sous ses yeux un présent « unique ».

La scène, qui se déroule le 6 août dans le Bureau ovale, illustre parfaitement les efforts déployés par les plus puissants patrons du monde et par certains dirigeants étrangers pour mettre le président américain dans de bonnes dispositions. Le milliardaire républicain aime ce qui brille, comme en témoigne son bureau désormais couvert d'ornements dorés, et se plaît à apposer son nom partout.

Un cadeau rutilant pour Apple

Cela n'a pas échappé à Tim Cook, soucieux de se concilier un chef d'État qui ne cesse de déplorer, parfois avec des menaces à la clé, qu'Apple ne fabrique pas ses iPhone aux États-Unis. En plus de promettre 100 milliards de dollars d'investissements supplémentaires aux États-Unis, le patron du géant de la tech a donc offert au président américain un présent rutilant « made in USA ».

Il s'agit d'un disque de verre fabriqué dans l'État du Kentucky, conçu par un ancien militaire travaillant désormais pour Apple et gravé au nom du président, sur un socle en or massif venu d'Utah. Dans un autre registre, plus solennel, le Premier ministre du Cambodge vient de nominer Donald Trump pour le prix Nobel de la paix, une distinction que ce dernier estime mériter plus que quiconque en raison de ses efforts de médiation dans divers conflits.

Nominations pour le Nobel

La lettre de Hun Manet au comité Nobel norvégien vante la « politique diplomatique visionnaire » du républicain. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, soucieux de préserver le soutien américain à son gouvernement, a fait la męme démarche, tout comme le Pakistan.

Ces initiatives ont pour arrière-plan l'offensive protectionniste généralisée du chef d'État américain, qui matraque les partenaires commerciaux des États-Unis de droits de douane plus ou moins élevés. Certains dirigeants étrangers semblent avoir bien saisi le « mode d'emploi » du dirigeant de 79 ans.

La stratégie royale britannique

Pour leur entrevue à la Maison Blanche fin février, le Premier ministre britannique Keir Starmer avait apporté une lettre signée du roi Charles III, invitant Donald Trump, très féru de familles royales et de pompe monarchique, à une visite officielle. Le dirigeant travailliste est aussi allé à la rencontre du président américain pendant le récent séjour de ce dernier en Écosse, et en a profité pour admirer deux complexes de golf de la famille Trump.

Le Royaume-Uni voit la majeure partie de marchandises exportées aux États-Unis taxées à hauteur de 10 %, un taux inférieur par exemple à celui de l'Union européenne (15 %). L'un des pays les plus lourdement taxés à ce jour est la Suisse, avec près de 60 % des exportations de biens suisses aux États-Unis frappées par une surtaxe de 39 %.

La Suisse en difficulté

La présidente de la confédération Karin Keller-Sutter n'a pas décroché d'entrevue avec Donald Trump pendant la visite qu'elle vient de faire en urgence à Washington. Évoquant la Suisse dans un entretien par téléphone mardi avec la chaîne CNBC, le président américain a lancé, presque désinvolte : « J'ai parlé à leur Première ministre (sic). C'est une femme sympa mais elle ne voulait rien entendre. »

Le patron de la FIFA Gianni Infantino, de nationalité suisse (et italienne), est lui au contraire toujours chaleureusement reçu à la Maison Blanche. En mars, il avait présenté au président américain le trophée du Mondial des clubs, une imposante sculpture dorée qui a trôné plusieurs semaines dans le Bureau ovale.

Le cadeau le plus spectaculaire

Mais le cadeau de plus loin le plus commenté est celui du Qatar, qui a offert à Donald Trump un Boeing 747 afin de l'utiliser comme avion présidentiel. Sourd aux accusations de corruption de l'opposition démocrate, le président américain a jugé qu'il serait « stupide » de refuser un tel présent, dont la valeur est estimée à 400 millions de dollars.

(AFP) Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.

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