Carole Sun « a traversé les portes de l'enfer »: douze ans requis

upday.com 2 godzin temu
Le parquet a requis 12 ans de prison contre Carole Sun pour son implication dans l'État islamique (Image symbolique - Générée par IA) Upday Stock Images

L'avocate générale a requis jeudi 12 ans de prison contre Carole Sun, l'une des premières Françaises rapatriées des camps de Syrie à ętre jugée en France. Le parquet a qualifié l'affaire de «gravité effarante» devant la cour d'assises spéciale de Paris, où le procès s'est ouvert mardi.

Carole Sun, aujourd'hui âgée de 30 ans, avait rejoint le groupe État islamique en juillet 2014, à seulement 18 ans. Partie de la région parisienne avec son frère, elle a passé trois ans et demi au sein de l'organisation terroriste avant d'ętre arrętée en décembre 2017 par les forces kurdes, lors de l'effondrement du groupe jihadiste.

Une famille entière plongée dans le jihadisme

L'accusée se trouve au cœur d'un réseau familial profondément impliqué dans l'État islamique. Son premier mari a été qualifié de «bourreau» par l'avocate générale et a combattu dans une brigade à la sombre réputation. Son frère Charly Sun a intégré une unité de police islamique dirigée par Salim Benghalem, tandis que son second mari occupait un poste dans l'Amni, le service de renseignement de l'EI. Męme sa mère et son beau-père ont été impliqués dans une affaire de financement du terrorisme jugée en 2024.

L'avocate générale a souligné le «rôle moteur» de Carole Sun dans cette radicalisation familiale : «Elle est le nœud par lequel le jihad s'invite dans cette famille, celle par qui sa mère et beau-père se retrouvent impliqués.»

«Elle a traversé les portes de l'enfer les yeux grand ouverts»

Lors du procès, Carole Sun a admis «avoir intégré les codes de l'EI» et «avoir contribué certainement à la propagande» du groupe terroriste. Elle a décrit ses plus de quatre années passées dans les camps avec ses deux enfants comme une «vie radicale qui se propageait». Elle a néanmoins nié avoir été un «porte-parole de Daech».

L'avocate générale a estimé que l'accusée «a traversé les portes de l'enfer les yeux grand ouverts». Tout en reconnaissant que Carole Sun n'était pas combattante, le parquet a souligné qu'«il y a une politisation de l'espace privé dans l'EI». Aucune peine de sûreté n'a été demandée «car elle s'est investie en détention».

Le début d'une longue série de procès

Le procès de Carole Sun revęt une importance particulière : «c'est la deuxième qui est jugée» parmi les quelque 60 femmes rapatriées depuis 2022. L'avocate générale a insisté sur l'ampleur du défi judiciaire à venir : «L'enjeu d'ordre public s'ajoute la massification alors qu'il reste tant de femmes à juger. Nous n'en sommes qu'au début.»

Sur environ 1 500 Français partis dans la zone irako-syrienne, plus d'un tiers étaient des femmes. Depuis 2017, seules 30 femmes ont été jugées, et 160 sont revenues en France. Lundi, une autre femme rapatriée en juillet 2022 a été condamnée à huit ans de prison.

Note : Cet article a été créé avec l'Intelligence Artificielle (IA).

Idź do oryginalnego materiału