La présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet a vertement critiqué lundi les récentes sorties de François Bayrou. Lors d'une interview sur France Inter, elle a dénoncé "les mots maladroits" du Premier ministre concernant les oppositions et l'usage du terme "boomers".
En cas de chute du gouvernement lors du vote de confiance prévu le 8 septembre, Braun-Pivet propose une approche inédite. Elle appelle les forces politiques à se réunir pour "se poser la question du quoi avant la question du qui" et construire une coalition stable jusqu'en 2027.
Critiques sur la communication gouvernementale
La présidente de l'Assemblée regrette particulièrement les propos de Bayrou sur les oppositions en "vacances" durant l'été. "En août, beaucoup d'entre nous étaient au travail et les Français sont au travail en été et donc il faut arręter d'avoir cette vision", a-t-elle déclaré.
Elle reconnaît qu'il "aurait peut-ętre fallu davantage dialoguer cet été" pour éviter les tensions actuelles. Cette critique directe illustre les divisions croissantes au sein męme du camp présidentiel.
Position sur les mesures budgétaires
Braun-Pivet prend ses distances avec certaines propositions gouvernementales controversées. Elle juge qu'il faut "abandonner" la suppression des deux jours fériés, mesure "qui a trop braqué les Français".
Concernant la fiscalité, elle se montre ouverte "à ne pas avoir de tabou" sur une augmentation des impôts pour les hauts revenus. Cette position marque une différence notable avec la ligne gouvernementale actuelle.
Rejet du terme "boomers"
La députée critique vivement l'usage du mot "boomers" par Bayrou pour désigner les retraités accusés d'avoir creusé l'endettement pour leur "confort". Bien qu'elle reconnaisse qu'au nom de "l'équité", les retraités doivent contribuer au redressement financier, elle juge cette formulation contre-productive.
"Les gens se sentent un peu stigmatisés, il ne faut pas heurter", a-t-elle expliqué. Cette critique souligne les risques de communication politique maladroite.
Stratégie post-censure
En cas d'échec du vote de confiance, Braun-Pivet dessine une feuille de route précise pour sortir de la crise. Elle propose que les forces politiques examinent "deux grands choses" ensemble.
"D'une part, le budget, est-ce que nous sommes capables de trouver un compromis à grosses mailles et il reviendra au nouveau Premier ministre de regarder dans le détail ?", a-t-elle détaillé. "La deuxième chose, c'est se mettre d'accord pour se dire quelles sont les grandes réformes que nous souhaitons porter jusqu'en 2027" en laissant de côté "les irritants" pour la campagne présidentielle.
Sources utilisées : "France Inter", "AFP" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.