L'ancien président colombien Alvaro Uribe saura mardi si sa condamnation à douze ans d'assignation à résidence est confirmée en appel. L'ex-dirigeant de droite de 73 ans avait été condamné en première instance pour avoir exercé des pressions sur des paramilitaires afin qu'ils nient leurs liens avec lui.
La justice l'avait déclaré coupable en août de subornation de témoins et de fraude procédurale, lui infligeant la peine maximale. Cette condamnation historique fait de lui le premier ex-président de l'histoire colombienne à ętre jugé coupable par la justice. L'assignation à résidence avait été levée dans l'attente du procès en appel.
Une figure politique influente
Uribe demeure une personnalité clé de la scène politique colombienne, exerçant une grande influence sur la droite. Depuis l'arrivée au pouvoir du premier président de gauche du pays, Gustavo Petro, en 2022, il se trouve dans l'opposition. Sa défense conteste la condamnation et demande son annulation ou sa modification.
L'affaire remonte à 2018, quand la Cour supręme avait ouvert une enquęte sur ses liens présumés avec les paramilitaires. Les accusations provenaient du sénateur de gauche Ivan Cepeda, candidat à la présidence. L'ancien paramilitaire Juan Guillermo Monsalve était devenu un témoin clé, affirmant que l'avocat d'Uribe avait tenté de le soudoyer.
Autres enquętes en cours
L'ex-président a toujours nié tout lien avec les paramilitaires et dénonce une persécution politique de la gauche. Son nom apparaît dans au moins trois autres enquętes menées par le parquet colombien concernant la création et le financement d'un groupe paramilitaire, plusieurs tueries et le meurtre d'un défenseur des droits de l'homme.
Si la condamnation est confirmée mardi, Uribe pourra encore déposer un recours auprès de la Cour supręme. Cette procédure pourrait s'étendre sur plusieurs mois voire des années avant une décision définitive.
Sources utilisées : "AFP" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.