La ministre des Outre-mer Naïma Moutchou a entamé samedi une visite de trois jours à Mayotte, un an jour pour jour après le passage dévastateur du cyclone Chido. L'objectif : dresser le bilan de la reconstruction et identifier les défis restants dans ce département français confronté à de multiples crises.
«On est un an après Chido, c'était l'occasion de faire le bilan sur tout ce qui a été fait, tout ce qu'il reste à faire», a déclaré la ministre à la presse à l'issue de sa première journée sur place. Cette visite intervient après la promulgation en août d'une loi visant à "refonder Mayotte" avec près de quatre milliards d'euros d'investissements prévus sur six ans.
Progrès et blocages persistants
Naïma Moutchou a observé des avancées concrètes : «personne ne se croise les bras, il y a une vraie volonté d'avancer de la part de tous les acteurs». Elle a toutefois déploré l'existence de «points de blocage» sur certains projets. Les maires locaux se sont notamment plaints de retards dans le remboursement des réparations scolaires.
La ministre a rassuré sur la capacité de l'État à soutenir les collectivités sur le plan administratif et en ingénierie. «Tout ça se règle», a-t-elle affirmé, tout en précisant : «Nous avons allégé les normes au maximum de ce que nous pouvions faire, mais il y a un cadre qui doit ętre respecté». L'État maintient son rôle de contrôle sur l'utilisation des crédits d'investissement.
Le bilan du cyclone Chido
Le cyclone Chido a frappé Mayotte le 14 décembre 2024, causant 40 morts et 41 disparus selon le bilan officiel. Le Parlement a adopté dès février un projet de loi d'urgence pour la reconstruction, suivi par la loi de refondation promulguée en août.
Un département face à de multiples défis
Mayotte reste le département français le plus pauvre, avec un taux de chômage de 37% et un niveau de vie médian sept fois inférieur à la moyenne nationale. Le territoire fait face à une insécurité chronique et une croissance démographique record.
La situation s'est aggravée depuis une sécheresse historique en 2023, qui laisse les habitants sans eau courante plusieurs jours par semaine. Ces difficultés structurelles compliquent les efforts de reconstruction post-cyclonique.
Un comité de suivi créé
Pour améliorer le pilotage de la refondation, un comité de suivi a été annoncé. Présidé par le sénateur mahorais Thani Mohamed Soilihi, il aura pour mission d'«identifier ce qui avance, ce qui bloque et d'y répondre collectivement», selon la ministre dans un communiqué publié la veille de son arrivée.
Note : Cet article a été créé avec l'Intelligence Artificielle (IA).






