Le sélectionneur de l'équipe nationale palestinienne de football, Ehab Abou Jazar, reçoit des conseils tactiques et du soutien d'une source inhabituelle : sa mère Oum Ehab, qui vit dans une tente à Gaza depuis la destruction de sa maison familiale. Malgré la guerre qui ravage la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023, elle suit les matchs de son fils et le guide par téléphone avant chaque rencontre. Dimanche, les Palestiniens affrontent la Syrie avec la possibilité de se qualifier pour les quarts de finale de la Coupe arabe de la FIFA.
Oum Ehab refuse de laisser le conflit entraver les ambitions sportives de son fils. «Elle et le reste de la famille font tout pour regarder nos matches à la télévision. Ils anticipent l'utilisation du générateur, et l'essence à acheter», a déclaré Ehab Abou Jazar à l'AFP. La mère du sélectionneur s'intéresse aux moindres détails de l'équipe. «Elle ne me parle de rien d'autre que de l'équipe et du championnat!», explique-t-il. «Elle me demande des nouvelles des joueurs, qui sera titulaire, qui sera absent, me questionne sur la stratégie et le moral de l'équipe.»
Pour l'entraîneur, installé à Doha depuis sa nomination en 2024, l'équipe représente bien plus qu'une formation sportive. «Nous disons toujours que nous sommes une petite famille palestinienne», confie-t-il. Le sélectionneur espère inspirer ses joueurs avec cet optimisme maternel et prouver que les Palestiniens peuvent «exceller dans tous les domaines» lorsque les conditions le permettent. Les performances de l'équipe, classée 96e au classement FIFA, visent à apporter «un peu d'air» à une population épuisée par deux années de guerre.
Un exploit sportif à portée
Un match nul contre la Syrie suffirait aux Palestiniens pour atteindre les quarts de finale de la Coupe arabe, un exploit sans précédent. L'équipe avait vu ses espoirs de qualification pour la Coupe du monde s'évanouir cet été après un match nul contre Oman en Jordanie. La plupart des joueurs de la sélection n'ont jamais pu se rendre à Gaza, territoire dévasté par le conflit.
La résilience comme moteur
Le conflit déclenché le 7 octobre 2023 par l'attaque du Hamas contre Israël a mis fin aux championnats et activités de football locaux. Une tręve fragile est en vigueur depuis le 10 octobre, obtenue sous la pression du président américain Donald Trump. «C'était une pression mentale, particulièrement au début de la guerre», reconnaît Ehab Abou Jazar dans l'interview à l'AFP. «Nous ne comprenions pas ce qui se passait. Mais nous avons la résilience dans les gènes.»
L'ancien arrière gauche, qui a terminé sa carrière de joueur en 2017, voit dans cette situation une responsabilité profonde. «Si nous renonçons, nous disparaîtrons en tant que peuple», affirme-t-il. «C'est ce qui nous fait tenir debout et nous motive, apporter de la joie à notre peuple.» Pour le sélectionneur, la pression est positive : «Cela nous met bien sûr la pression, mais c'est une pression positive.» L'objectif dépasse le simple cadre sportif. «Tout ceci nous pousse à nous battre sur le terrain, jusqu'à notre dernier souffle», conclut-il.
Note : Cet article a été créé avec l'Intelligence Artificielle (IA).




