Les intrusions de drones russes se multiplient dans plusieurs États européens, alimentant un débat sur la nature exacte de la menace que Moscou fait peser sur le continent. Les incidents incluent des survols non autorisés et l'incursion de chasseurs russes dans l'espace aérien estonien. Plus de trois ans après l'invasion de l'Ukraine, les Européens prennent conscience que le conflit dépasse désormais le théâtre ukrainien.
Emmanuel Macron évoque désormais une « confrontation permanente » avec la Russie, qu'il considère comme « la plus grande menace structurelle pour les Européens » après le terrorisme. Le président français juge cette menace longtemps « sous-estimée » sans pour autant qualifier la Russie d'ennemi. « Les drones peuvent ętre détruits, point final », a-t-il déclaré tout en évitant soigneusement le terme de « guerre ».
Ciblage stratégique du Danemark
Le Danemark fait l'objet d'un ciblage particulier qui coïncide avec sa présidence de l'Union européenne, exercée de juillet à décembre 2025 avec la sécurité comme priorité principale. D'après La Tribune, cette synchronisation suggère une stratégie de guerre institutionnelle visant spécifiquement le pays qui dirige temporairement l'UE. La France a déployé des chasseurs Rafale pour soutenir la défense aérienne danoise face à ces menaces.
La guerre des drones révèle un déséquilibre économique frappant selon La Tribune : des drones de 5 000 à 10 000 euros peuvent paralyser des opérations aéroportuaires et mobiliser des chasseurs coûtant 30 à 40 millions d'euros. Cette asymétrie transforme la nature męme de la confrontation militaire en Europe.
Évolution doctrinale prudente
Les dirigeants européens tentent de faire évoluer leur vocabulaire et leur doctrine face à cette nouvelle réalité. Ils cultivent une grande prudence pour éviter de paniquer les populations tout en ne risquant pas d'escalade. « On ne passe plus du jour au lendemain de l'état de paix à l'état de guerre », a confié Macron au quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung.
Cette calibration linguistique reflète la difficulté européenne à qualifier une forme de conflit hybride qui brouille les lignes traditionnelles entre paix et guerre. Les pays européens développent progressivement des réponses coordonnées face à ce qu'ils perçoivent comme un changement de nature du conflit avec Moscou.
Sources utilisées : "Le Monde", "La Tribune" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.