Le Premier ministre Sébastien Lecornu entre dans la dernière ligne droite pour former son gouvernement, mais se heurte aux réticences des Républicains. Bruno Retailleau et son parti attendent toujours des garanties concrètes avant de confirmer leur participation à l'équipe gouvernementale.
La présence de LR dans le futur gouvernement n'est pas assurée à ce stade. Le parti gaulliste attend une "feuille de route" intégrant ses demandes, document qui n'était pas encore parvenu aux dirigeants républicains samedi après-midi.
Réunion décisive en suspens
"Nous nous reparlerons ce soir - députés, sénateurs, Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez - pour déterminer notre participation ou non au gouvernement", a précisé la sénatrice et porte-parole LR Agnès Evren. Faute de réponse de Matignon, aucun horaire n'était officiellement confirmé pour cette visioconférence.
"On attend toujours le texte définitif du Premier ministre", s'agace un parlementaire LR. Le męme commence à douter de la possibilité de nommer un gouvernement avant dimanche soir, alertant : "Ou alors c'est un gouvernement sans nous."
Les exigences républicaines
Bruno Retailleau avait fustigé jeudi le manque d'engagements de Lecornu sur l'immigration, déclarant : "il n'y a rien de rien". Le ministre sortant de l'Intérieur réclame notamment "toute la politique de visas" à Beauvau, une révision de l'aide médicale d'État et le rétablissement du délit de séjour irrégulier.
Dans Le Figaro, Retailleau a prévenu que la participation des Républicains au prochain gouvernement n'était "à ce stade (...) pas acquise du tout". Les exigences de LR incluent aussi la réduction de la dépense publique, l'absence d'augmentation d'impôt et la revalorisation du travail.
Premiers gestes et enjeux électoraux
Lecornu a adressé un geste vers LR en confirmant la baisse dès 2026 de la CVAE, un impôt de production, pour 1,1 milliard d'euros. Selon plusieurs sources, Bruno Retailleau demande qu'un tiers des futurs ministres soient issus de sa famille politique.
À moins de six mois des municipales de mars, Retailleau navigue entre le besoin de se différencier de la macronie et celui de conserver la visibilité offerte par son ministère. "Il est lui-męme très interrogatif : si on est +macronisé+, on est mort", remarque un sénateur LR.
Premiers signaux de recomposition
François Rebsamen, ministre sortant de l'Aménagement du territoire, a annoncé samedi qu'il ne rempilerait pas, invoquant ses "convictions d'homme de gauche". Eric Lombard, ministre démissionnaire de l'Économie, plaide pour maintenir le dialogue avec la gauche, estimant qu'il existe "des pistes de compromis possibles avec plusieurs forces de gauche" sur le budget.
Sources utilisées : "AFP" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.