France sous tension : 29 000 manifestants dans 430 actions contre l'austérité

upday.com 3 godzin temu
Des manifestants du mouvement "Bloquons tout" près d'objets en feu sur le viaduc de Calix, le 10 septembre 2025 Lou BENOIST

La France a vécu une journée de mobilisation tendue le 10 septembre avec 29.000 participants recensés lors de 430 actions selon le ministère de l'Intérieur à 11h00. Cette mobilisation atypique, née d'appels sur les réseaux sociaux, visait à protester contre l'austérité budgétaire et les inégalités avec 273 rassemblements et 157 blocages à travers le territoire.

"C'est vraiment un ras-le-bol global sur ce qui se passe en France, sur le fait que les politiques n'écoutent pas les urnes", a déclaré Bastien, étudiant de 23 ans, qui a défilé à Rennes. Juliette, travailleuse sociale de 30 ans à Clermont-Ferrand, dénonce la gestion budgétaire : "Il y a un budget de l'État qui a été mal géré et on nous accuse d'ętre à l'origine de cette dette, et c'est à nous de travailler plus pour rembourser."

Forte participation dans plusieurs villes

Rennes a rassemblé 10.400 manifestants selon la préfecture, tandis que Brest comptait 5.000 participants. Lorient a enregistré 2.200 manifestants, Orléans et Bordeaux 2.000 chacun selon les autorités locales.

À Paris, plusieurs milliers de manifestants se sont réunis place du Châtelet dans une ambiance d'abord festive puis plus tendue. À Nantes, Mahault, éducatrice spécialisée de 52 ans, estimait que "les riches deviennent plus riches et les pauvres plus pauvres" et n'attend rien du nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu, évoquant "le męme bord politique".

Incidents et interpellations

Les autorités ont procédé à 295 interpellations au niveau national à 13h00, dont 183 en région parisienne à 14h30. Sur la rocade de Rennes, un bus a été saccagé et incendié par des manifestants, a rapporté Star, le réseau de transports de la ville.

Les forces de l'ordre se sont montrées préventives, empęchant notamment 200 personnes d'accéder à l'autoroute venant de Toulon près de Marseille. Le ministre de l'Intérieur démissionnaire Bruno Retailleau (LR) a accusé "la mouvance de l'extręme gauche" d'avoir "confisqué" cette mobilisation soutenue par la gauche.

Perturbations dans les services publics

Une centaine de lycées ont été perturbés et 27 bloqués selon le ministère de l'Éducation nationale, notamment à Paris, Montpellier, Rennes et Lille. Des mobilisations étudiantes ont touché Paris, Rennes, Grenoble, Montpellier, Toulouse, Lyon, Mulhouse et Nice selon l'Union étudiante et l'Unef.

Les transports ont subi des coupures avec des occupations de voies à Cherbourg et Valence selon la SNCF. À Paris, le musée du Louvre n'ouvrait que quelques salles tandis que le musée d'Orsay restait complètement fermé.

Soutiens syndicaux et comparaisons

La CGT et Solidaires ont soutenu le mouvement, contrairement à la CFDT et FO qui préfèrent se concentrer sur la journée intersyndicale du 18 septembre. La Confédération paysanne, troisième syndicat agricole français, a également annoncé sa participation.

Ce mouvement horizontal sans chef de file rappelle celui des Gilets jaunes d'il y a sept ans, mais rassemble des personnes plus jeunes et plus politisées selon une enquęte de la fondation Jean Jaurès. Le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu a pris ses fonctions à Matignon peu avant 13h00, promettant "des ruptures sur le fond".

Sources utilisées : "AFP" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.

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