Une nouvelle étude révèle les effets dévastateurs de l'individualisation des salaires sur le moral des employés. La sociologue Elise Penalva-Icher démontre dans ses recherches comment trente années de politiques salariales opaques ont transformé un système clair en "épais brouillard". D'après Le Monde, son analyse porte sur les entreprises de grande distribution et du secteur bancaire.
Selon Ouest-France, seulement 26 % des salariés estiment que leur entreprise communique de manière transparente sur les rémunérations. Cette statistique issue d'une étude SD Worx illustre l'ampleur du problème dans les entreprises françaises.
L'origine de l'individualisation
Les systèmes de rémunération individualisée trouvent leur origine dans les années 1970 avec la "théorie de l'agence". Cette approche a créé les stock-options pour aligner les intéręts des managers sur ceux des actionnaires. Parallèlement, cette période marque la fin des classifications Parodi de 1945, qui liaient le salaire aux compétences et qualifications.
L'autrice décrit "le passage d'un ordre salarial clair, certes négocié et socialement construit sur des règles et par des acteurs bien déterminés, à un épais brouillard". Les systèmes de primes, conçus pour affiner les politiques salariales, ont finalement créé de nouvelles sources de tension.
Effets psychologiques ravageurs
"Ce que montre bien ce travail, c'est la déstabilisation et męme les effets ravageurs bien connus de l'envie, que provoque la comparaison des primes et des augmentations", précise Dominique Méda dans la préface. Les recherches révèlent que la dimension relationnelle joue un rôle crucial dans l'évaluation des rémunérations par les salariés.
Les entreprises font face à un défi majeur : implémenter la transparence salariale tout en évitant les effets négatifs de la comparaison. Comme le rapporte Ouest-France, l'entreprise Clinitex a réussi à mettre en place une transparence salariale totale depuis 2015 avec 4 000 employés sans problèmes majeurs.
Échéance européenne en approche
La France se prépare à l'application d'une directive européenne sur la transparence salariale prévue pour juin 2026. Cette réglementation obligera les entreprises à révéler davantage d'informations sur les rémunérations. "On sait très peu de choses sur les effets de cette transparence", reconnaît la sociologue Elise Penalva-Icher.
Sources utilisées : "Le Monde", "Ouest-France" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.