Gaza : 15 morts dans les frappes israéliennes mardi

upday.com 8 godzin temu

Des frappes israéliennes meurtrières ont visé mardi la bande de Gaza, faisant au moins 15 morts selon la Défense civile palestinienne. Israël étend ses opérations militaires contre le Hamas malgré les appels internationaux à mettre fin à la guerre et aux souffrances de la population.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a dénoncé lundi des attaques israéliennes contre plusieurs de ses locaux dans le centre de Gaza. Israël a annoncé étendre ses opérations autour de Deir el-Balah, y compris dans une zone où elle n'était jamais allée en plus de 21 mois de guerre.

Explosion massive dans le camp

Treize personnes ont été tuées dans le camp d'Al-Shati, dans le nord de Gaza, qui abrite des milliers de déplacés. Raed Bakr, père de trois enfants âgé de 30 ans, a décrit « une explosion massive » qui a soufflé leur tente pendant la nuit.

« J'ai cru ętre dans un cauchemar. Du feu, de la poussière, de la fumée et des morceaux de corps projetés en l'air, des débris partout. Les enfants criaient », a témoigné à l'AFP Bakr, dont la femme a été tuée l'année dernière. Faute de pouvoir utiliser leur voiture à cause des pénuries de carburant, des habitants transportaient les blessés à pied.

Nuit de terreur à Gaza

Muhannad Thabet, 33 ans, a décrit « une nuit de terreur » dans ce camp, « des frappes aériennes et des explosions ininterrompues ». Il raconte avoir transporté un enfant de six ans à l'hôpital voisin de Chifa, débordé par le nombre de blessés.

Lundi, après un appel israélien à évacuer le secteur de Deir el-Balah, un peu plus au sud, des familles entières s'étaient mises en route. Elles transportaient leurs affaires à bout de bras ou sur des charrettes tirées par des ânes.

Territoire sous contrôle militaire

Selon le Bureau des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), entre 50.000 et 80.000 personnes se trouvaient alors dans la zone. Près de 88% du territoire de Gaza est désormais soumis à un ordre d'évacuation israélien ou inclus dans une zone militarisée israélienne.

La situation humanitaire à Gaza est « moralement inacceptable », a affirmé mardi le patriarche latin de Jérusalem, Pierbattista Pizzaballa. Lundi soir, le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a annoncé que des soldats israéliens étaient entrés dans la résidence du personnel de cette agence de l'ONU dans le secteur de Deir el-Balah.

Personnel de l'OMS menacé

Ces militaires ont forcé « des femmes et des enfants à évacuer les lieux à pied », tandis que « le personnel masculin et des membres de leur famille ont été menottés, déshabillés, interrogés sur place et contrôlés sous la menace d'une arme », a déclaré Tedros. Il a également dénoncé l'attaque du principal entrepôt de l'OMS à Deir el-Balah.

« La souffrance des civils à Gaza a atteint de nouveaux sommets », ont estimé lundi 25 pays, parmi lesquels la France, le Royaume-Uni, le Canada et l'Australie. Ils dénoncent le refus israélien « de fournir une aide humanitaire essentielle à la population ».

Israël rejette les critiques

Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, a condamné cet appel. Il souligne que le soutien du Hamas à ce communiqué prouvait que les signataires faisaient « fausse route ».

Réclamant l'accès pour la presse étrangère au territoire, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a dit mardi avoir « l'espoir de pouvoir faire sortir quelques collaborateurs de journalistes dans les prochaines semaines ». Il était interrogé sur la radio publique France Inter sur le cas de plusieurs collaborateurs de l'Agence France-Presse sur place qui se trouvent dans « une situation effroyable », selon la direction de l'agence.

Malnutrition grandissante dans le territoire

L'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) s'est alarmée lundi d'une malnutrition grandissante dans le territoire. « Levez le siège et laissez l'aide humanitaire entrer », a-t-elle imploré.

Après un appel lancé lundi par 25 pays à la fin « immédiate » de la guerre, la France a réclamé mardi que la presse internationale « puisse accéder à Gaza pour montrer » ce qu'il se passe dans le territoire assiégé. Plus de deux millions de Palestiniens sont en danger de famine.

Bilan de la guerre

L'attaque menée le 7 octobre 2023 par le mouvement islamiste Hamas contre Israël, qui a déclenché la guerre, a entraîné du côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 49 sont toujours otages à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l'armée israélienne.

En représailles, Israël a promis de détruire le Hamas et lancé une offensive dans laquelle au moins 59.029 personnes, majoritairement des civils, ont été tuées, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

(AFP) Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.

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