L'intersyndicale française appelle à une nouvelle journée de grève et de manifestations le jeudi 2 octobre. Cette mobilisation interprofessionnelle fait suite à l'échec des négociations avec le Premier ministre Sébastien Lecornu mercredi dernier à Matignon.
Selon Le Figaro, huit syndicats majeurs (CGT, CFDT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, FSU et Solidaires) dénoncent l'absence de réponses aux revendications syndicales. Les organisations contestent notamment l'abandon de la retraite à 64 ans, la réforme de l'assurance chômage et la suppression de 3 000 postes de fonctionnaires.
Échec des négociations
"Après la réussite du 18 septembre, nous attendions des réponses claires de la part du premier ministre", a déclaré Marylise Léon (CFDT) à la sortie de la réunion. La numéro un de la CFDT a ajouté : "Le premier ministre n'a apporté aucune réponse claire aux attentes des travailleurs et travailleuses."
Cette mobilisation fait suite à celle du 18 septembre qui avait rassemblé entre 500 000 manifestants selon les autorités et un million selon la CGT. D'après Ouest-France, ce chiffre avait été inférieur aux anticipations gouvernementales mais largement supérieur aux 175 000 à 250 000 personnes du mouvement "Bloquons tout" du 10 septembre.
Transports perturbés
La SNCF sera fortement impactée avec l'appel à la mobilisation des syndicats CGT-Cheminots, Unsa-Ferroviaire, SUD-Rail et CFDT-Cheminots. À la RATP, les quatre syndicats majoritaires (CGT, FO, Unsa-Mobilité et CFE-CGC) invitent également leurs agents à participer au mouvement.
Les prévisions de trafic devraient ętre détaillées mardi soir selon les informations disponibles. Comme le rapporte Sud Ouest, le secteur aérien échappe au mouvement du 2 octobre, les contrôleurs aériens ayant programmé leur grève les 7, 8 et 9 octobre.
Éducation mobilisée
Dans l'Éducation nationale, plusieurs syndicats rejoignent la mobilisation interprofessionnelle. Le Snes-FSU, premier syndicat du secondaire, appelle à "élargir la mobilisation" après la journée du 18 septembre. La FSU-SNUipp, majoritaire dans le primaire, et la CGT Educ'action ont également relayé l'appel.
Selon BFMTV, lors de la grève du 18 septembre, 17,48 % des enseignants du premier degré et 16,78 % du second degré avaient participé au mouvement. Sud Ouest indique que le SNES-FSU a activé son fonds de solidarité en prévision d'une mobilisation potentiellement prolongée.
Services publics et santé
La Fédération CGT des services publics appelle ses syndicats à organiser des actions locales et nationales. Ce mouvement concerne les agents des villes, départements, régions et établissements publics. Dans la santé, la CFDT santé-sociaux a déposé un préavis pour le 2 octobre, réclamant "un budget qui répartisse mieux les efforts pour résorber la dette".
Les établissements de santé maintiendront un service minimum les jours de grève. D'après Le Figaro, les pharmacies ont levé leur mobilisation après avoir obtenu du gouvernement la suspension pour trois mois d'une mesure contestée sur les génériques.
La Poste également touchée
La CGT FAPT a déposé un préavis de grève de 24 heures à La Poste pour le 2 octobre. Le syndicat dénonce "le manque de reconnaissance des compétences", "la faiblesse des salaires" et "les conditions de travail qui se dégradent".
Cette journée d'action s'inscrit dans un mouvement de contestation sociale élargi face aux réformes gouvernementales. Les syndicats espèrent mobiliser plus largement qu'en septembre pour faire pression sur l'exécutif.
Sources utilisées : "Le Figaro", "Ouest-France", "Sud Ouest", "BFMTV" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.