Harvard bat Trump devant la justice : 2,6 milliards récupérés

upday.com 2 godzin temu
Le campus de l'université Harvard à Boston, dans le Massachusetts, aux Etats-Unis, le 27 mai 2025 Rick Friedman

Une juge de Boston a ordonné mercredi l'annulation du gel des financements imposé par l'administration Trump à l'université Harvard. Cette décision constitue une victoire majeure pour l'institution prestigieuse, devenue le symbole de la croisade du président contre certaines universités américaines.

Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier dernier, Donald Trump accuse la doyenne des universités américaines de servir de vivier à l'idéologie "woke". Le président reproche également à Harvard de ne pas avoir suffisamment protégé ses étudiants juifs lors de manifestations pro-palestiniennes sur le campus.

Sanctions financières massives

En représailles, le gouvernement avait retiré à Harvard un peu plus de 2,6 milliards de dollars en subventions. L'administration avait également révoqué sa certification SEVIS, autorisant les étudiants étrangers à étudier aux États-Unis.

La juge a estimé que ces mesures constituaient une "violation du premier amendement" de la Constitution. Elle "annule et écarte" les décisions de gel prises par l'administration dans son ordonnance.

Antisémitisme reconnu mais sans lien

La magistrate reconnaît que "l'antisémitisme, comme d'autres formes de discrimination ou de préjugé, est intolérable. Et il est clair, de l'aveu męme de Harvard, que l'université a été en proie à l'antisémitisme ces dernières années et aurait pu (et dû) mieux traiter ce problème". Cependant, elle note qu'en "réalité, il existe peu de lien entre les domaines de recherches affectés par les gels de subventions et l'antisémitisme".

La juge accuse l'administration d'avoir "utilisé l'antisémitisme comme écran de fumée pour mener une attaque ciblée et idéologiquement motivée contre les universités les plus prestigieuses du pays". Le président de Harvard, Alan Garber, s'est félicité que cette décision valide les "arguments en faveur de la liberté académique de l'université".

Appel annoncé par la Maison Blanche

"Cette juge militante nommée par Obama allait forcément statuer en faveur de Harvard", a réagi Liz Huston, attachée de presse de la Maison Blanche. Elle a ajouté que l'administration allait "immédiatement faire appel de cette décision scandaleuse".

Selon Ray Brescia, professeur à l'Albany Law School, Donald Trump "pourrait revenir à la table des négociations" pour conclure un accord à l'amiable. "Des gens règlent souvent leurs désaccords à l'amiable pour diverses raisons, męme s'ils pensent avoir complètement raison", a-t-il expliqué.

Enjeu plus large pour l'enseignement supérieur

Cette bataille judiciaire sert de test pour d'autres institutions d'enseignement supérieur dans la ligne de mire du gouvernement Trump. Lors d'une audience à Boston, Donald Trump avait accusé Harvard "d'ętre antisémite, antichrétienne et anti-Amérique".

En parallèle du gel des subventions, le secrétaire d'État Marco Rubio a annoncé fin juillet l'ouverture d'une enquęte sur la conformité d'Harvard à "toutes les réglementations" concernant les échanges avec des universités étrangères. "Le peuple américain est en droit d'attendre de ses universités qu'elles veillent à la sécurité nationale, qu'elles respectent la loi et qu'elles offrent un environnement sûr à tous les étudiants", a-t-il affirmé.

Sources utilisées : "AFP" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.

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