Israël bombarde le QG de l'armée syrienne à Damas

upday.com 22 godzin temu

Israël a bombardé mercredi le quartier général de l'armée syrienne à Damas, après avoir menacé d'intensifier ses frappes contre les forces gouvernementales. Cette escalade intervient alors que les autorités syriennes refusent de quitter la ville à majorité druze de Soueida, théâtre de violences meurtrières depuis trois jours.

Les affrontements se poursuivaient mercredi dans cette ville du sud de la Syrie, jusque-là tenue par des combattants druzes locaux. Les forces du pouvoir islamiste syrien et leurs alliés se sont déployées mardi avec une claire volonté d'y étendre leur autorité.

Près de 250 morts

L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), des témoins et des groupes druzes ont accusé les forces gouvernementales de nombreuses exactions. Ces dernières incluent notamment des exécutions sommaires de civils et des pillages.

Selon l'ONG, 248 personnes ont été tuées depuis le début des combats dimanche entre combattants druzes et tribus bédouines. Cette situation a provoqué l'intervention des forces gouvernementales aux côtés de ces dernières.

Exécutions sommaires dénoncées

La plupart des tués sont des combattants des deux bords ainsi que 28 civils druzes. Parmi ces victimes civiles, « 21 ont été exécutées sommairement » par des membres des forces gouvernementales, selon l'OSDH.

Israël, qui occupe et a annexé une partie du plateau syrien du Golan, a répété ces derniers jours qu'il ne permettrait pas de présence militaire dans le sud de la Syrie. L'État hébreu a menacé d'intensifier ses frappes menées depuis lundi si les forces syriennes ne se retiraient pas de cette région.

Menaces israéliennes d'escalade

L'armée israélienne « augmentera l'intensité de ses réponses contre le régime si le message n'est pas compris », a déclaré le ministre de la Défense, Israël Katz. Il a exigé du pouvoir syrien qu'il « laisse tranquilles » les druzes de Soueida.

« Israël n'abandonnera pas les druzes en Syrie et imposera la politique de démilitarisation » dans le sud du pays annoncée après la chute de l'ex-président syrien Bachar al-Assad en décembre, a affirmé le ministre. Mettant ses menaces à exécution, l'armée israélienne a annoncé mercredi avoir frappé l'entrée du quartier général de l'armée syrienne à Damas.

Bombardement de la capitale

La télévision d'État syrienne a de son côté rapporté que deux personnes avaient été blessées dans le centre de la capitale. Elle n'a pas précisé l'emplacement exact des faits.

L'armée israélienne a également annoncé renforcer ses troupes à la frontière syrienne. Elle dit avoir identifié des « dizaines de suspects » qui tentaient de franchir la frontière depuis la Syrie.

Cessez-le-feu non respecté

À Soueida, où les autorités ont proclamé mardi un cessez-le-feu qui n'a pas été respecté, deux correspondants de l'AFP ont entendu mercredi des tirs intermittents. L'un d'eux a vu de la fumée s'élevant de plusieurs quartiers.

« Je suis au cœur de la ville de Soueida, à côté du bâtiment du gouvernorat (...) je ne pense pas sortir et de toute manière il n'y a aucune possibilité de fuir », a affirmé à l'AFP un habitant joint par téléphone. « S'ils arrivent ici, je suis mort. Des exécutions sommaires ont lieu dans les rues », a ajouté cet homme qui n'a pas dévoilé son identité.

Témoignages de violence

L'un des correspondants de l'AFP a vu mercredi matin une trentaine de corps gisant par terre. Certains étaient des membres des forces gouvernementales et d'autres des combattants en civil, sans pouvoir identifier leur appartenance.

Un autre correspondant a vu des forces gouvernementales tirer des obus depuis l'une de leurs positions. Le site local Suwayda 24 a rapporté « un violent bombardement à l'artillerie et au mortier » sur la ville et ses environs depuis l'aube.

Appel au secours international

Le ministère syrien de la Défense a affirmé que « des groupes hors-la-loi ont recommencé à attaquer les forces de l'armée et de la sécurité intérieure dans la ville », après la proclamation du cessez-le-feu. « L'armée continue de répondre aux sources de tirs dans la ville », a ajouté le ministère, cité par l'agence officielle Sana.

Mercredi, l'un des plus influents chefs religieux druzes, cheikh Hikmat al-Hejri, a lancé un appel au président américain Donald Trump et au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. « Sauvez Soueida », a-t-il dit, ajoutant : « Notre peuple est exterminé et tué de sang-froid ».

Défis pour le nouveau pouvoir

Les principaux chefs religieux druzes ont des positions divergentes et cheikh Hejri s'était démarqué mardi en appelant les combattants de cette minorité à ne pas déposer les armes. La province de Soueida abrite la plus importante communauté druze du pays, une minorité ésotérique issue de l'islam qui comptait quelque 700.000 membres en Syrie avant la guerre civile.

Ces violences illustrent les défis auxquels fait face le pouvoir intérimaire d'Ahmad al-Chareh depuis qu'il a renversé le président Bachar al-Assad en décembre. Cette coalition de groupes rebelles sunnites doit désormais gouverner un pays meurtri par près de 14 ans de guerre civile.

(AFP) Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.

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