La frappe israélienne de mardi au Qatar s'inscrit dans une série d'opérations extraterritoriales annoncées depuis les massacres du 7 octobre 2023. Cette attaque ne constitue pas une première mais concrétise des menaces formulées publiquement par les dirigeants israéliens contre les chefs du Hamas à l'étranger.
Dès décembre 2023, Ronen Bar, patron du Shin Bet, avait clairement annoncé la stratégie israélienne sur la chaîne publique Kan. "Le gouvernement nous a fixé comme objectif d'éliminer le Hamas. Nous le ferons partout, à Gaza, en Cisjordanie, au Liban, en Turquie, au Qatar", avait-il déclaré. Cette doctrine d'opérations globales puise ses racines dans les réponses historiques d'Israël depuis les Jeux olympiques de Munich et le bombardement de Tunis en 1985, selon Le Parisien.
Précédents meurtriers depuis 2024
Ces menaces se sont concrétisées pour la première fois le 2 janvier 2024 à Beyrouth. L'armée israélienne a éliminé Saleh al-Arouri, numéro 2 du bureau politique du Hamas, dans une frappe de drone contre le quartier Dahieh. L'attaque avait fait au total sept victimes, incluant l'un des architectes présumés de l'attaque du 7 octobre.
Six mois plus tard, c'est Ismaïl Haniyeh lui-męme qui périssait le 31 juillet 2024 lors d'une frappe aérienne à Téhéran. Le chef du Hamas venait de regagner sa résidence après la cérémonie d'investiture du nouveau président iranien Massoud Pezeshkian. "Le Hamas ne sera jamais vaincu", avait pourtant affirmé Haniyeh après l'élimination d'al-Arouri, prédisant que le mouvement deviendrait "encore plus fort et déterminé".
Ultimatum réalisé
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz avait ouvertement appelé en juin à l'élimination de Khalil al-Hayya, installé à Doha. Lundi encore, ce męme Katz lançait un ultimatum aux "assassins et violeurs du Hamas à Gaza et dans les hôtels de luxe à l'étranger" : "libérez les otages et déposez les armes, ou Gaza sera détruite et vous serez anéantis".
La frappe de mardi pourrait constituer la réponse israélienne à l'attentat de Jérusalem qui a fait six morts lundi, selon France Info. Cette escalade marque une rupture diplomatique majeure, le Qatar servant traditionnellement de médiateur dans les négociations de paix tout en hébergeant des dirigeants du Hamas.
Sources utilisées : "Ouest-France", "Le Parisien", "France Info", "BFM TV", "Le Monde" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.