Jonathan Milan a offert samedi à l'Italie sa première victoire depuis six ans dans le Tour de France en s'imposant au sprint à Laval. Le coureur italien de 24 ans a dominé ses adversaires dans un final en faux-plat montant, devançant Wout Van Aert et Kaden Groves.
Tadej Pogacar a conservé sans difficulté son maillot jaune lors de cette huitième étape qui a offert un répit bienvenu au peloton. Après un début de Tour particulièrement intense, les coureurs ont profité de cette journée de récupération dans les plaines de la Mayenne.
Milan déploie sa puissance
La sortie de sieste a été brutale lorsque Milan, surnommé le « colosse de Buja », a enclenché son sprint final. Son gabarit impressionnant de 1,96 mètre pour 87 kilogrammes et sa technique particulière, hochant frénétiquement la tęte durant l'effort, ont fait la différence.
« El Gigante » a développé cette puissance bestiale lors de son apprentissage sur piste, lui le champion olympique de la poursuite par équipes. Dans un final parfaitement adapté à ses qualités, l'Italien a taillé en pièces la concurrence pour décrocher sa première victoire sur le Tour.
Libération pour l'Italie
« J'étais venu avec beaucoup d'espoirs et de ręves mais concrétiser c'est autre chose. Cela signifie beaucoup pour moi et mon pays », a réagi Milan après sa victoire. Cette performance constitue une véritable libération pour l'Italie qui n'avait plus goûté au succès sur le Tour depuis Vincenzo Nibali en 2019.
Le principal rival de Milan, Tim Merlier, n'a pas pu participer au sprint après avoir rencontré un problème mécanique dans le final. Cette absence a facilité la tâche du coureur italien qui était sous pression intense pour son premier Tour.
Apprentissage et progression
Milan avait été préféré par son équipe à Mads Pedersen, un des poids lourds du peloton, ce qui augmentait les attentes. Vainqueur de quatre étapes sur le Giro ces deux dernières années, il avait vécu une déception lors de la première étape à Lille.
« On a appris de nos erreurs. C'était déjà mieux lors de la troisième étape où je n'étais pas passé loin, mais j'avais enclenché trop tôt. Cette fois, je me suis appliqué à attendre le dernier moment », a-t-il expliqué.
Objectif maillot vert
Jonathan Milan fait également une excellente affaire pour le classement du maillot vert, qu'il espère « ramener à Paris ». La neuvième étape de dimanche s'annonce encore favorable aux sprinteurs, offrant une nouvelle opportunité au coureur italien.
Le peloton espère revivre une journée comme celle de samedi, où il avait décidé de souffler. Cette pause a permis à plusieurs coureurs impliqués dans la lourde chute de la veille de panser leurs plaies, notamment Joao Almeida et Santiago Buitrago.
Courage des blessés
« Ça fait du bien d'avoir des jours comme ça et de voir Joao finir męme s'il a souffert comme un damné », a rapporté Pogacar. « C'est difficile de respirer avec une côte cassée (...). Mais c'est un guerrier. »
« J'ai souffert oui, ressenti chaque secousse, chaque dos d'âne, mais c'est le cyclisme, on a l'habitude », a confirmé Almeida. Malgré ses blessures, le coureur portugais a terminé l'étape avec un courage exemplaire.
Tentative française
Deux Français, Mattéo Vercher et Mathieu Burgaudeau, ont tenté de déjouer le scénario écrit à l'avance en attaquant à 80 kilomètres de l'arrivée. Les coéquipiers de TotalEnergies ont ouvert la route devant une foule énorme et comptaient encore plus d'une minute d'avance à 20 kilomètres de l'arrivée.
Ils ont finalement été repris par les équipes des sprinteurs, mais leur courage a été récompensé. Le prix de la combativité leur a été exceptionnellement décerné à tous les deux, comme cela avait été le cas en 2016 à Berne pour Julian Alaphilippe et Tony Martin.
« Ce que j'ai bien aimé, c'est qu'ils le fassent à deux », a réagi leur directeur sportif Jean-René Bernaudeau. « C'était prévu au départ. Mathieu voulait montrer qu'il existe, alors qu'on ne lui demande rien. Je suis très fier de lui. »
(AFP) Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.