La Commission européenne a dévoilé mercredi deux plans ambitieux pour décarboner les transports. Le premier vise à parachever un réseau ferroviaire à grande vitesse reliant les capitales européennes d'ici 2040. Le second mise sur la production de carburants durables pour l'aviation et le transport maritime.
Le plan ferroviaire prévoit des investissements colossaux : au moins 345 milliards d'euros d'ici 2040, potentiellement plus de 500 milliards d'ici 2050. L'objectif est de créer un réseau transcontinental intégré qui réduira drastiquement les temps de trajet. Berlin-Copenhague passerait de sept heures actuellement à trois heures. Athènes-Sofia tomberait de 13 heures 40 minutes à moins de sept heures.
Projets emblématiques face aux retards
Plusieurs liaisons stratégiques sont dans le viseur de Bruxelles. La connexion Lisbonne-Madrid devrait permettre un trajet de trois heures d'ici 2034, contre neuf heures aujourd'hui. François Bausch, coordinateur européen du corridor Atlantique, souligne l'enjeu : «Chaque jour, près de 40 vols relient les deux capitales situées à 600 kilomètres l'une de l'autre. Avec la nouvelle ligne grande vitesse, les voyageurs pourront bientôt faire le trajet en à peu près trois heures.»
Mais les obstacles persistent. Le tunnel de Fehmarn Belt entre Hambourg et Copenhague, prévu initialement pour 2029, ne sera achevé qu'en 2032-2033. Le projet Rail Baltica dans les pays baltes mobilise 15 milliards d'euros pour sa première phase. La Commission entend éliminer les entraves transfrontalières et harmoniser les systèmes de réservation d'ici début 2026.
Carburants durables : urgence technologique
Le second plan mobilise près de trois milliards d'euros de fonds européens pour accélérer la production industrielle de carburants alternatifs à faible émission de CO2, notamment les carburants synthétiques. Les investissements totaux pourraient atteindre 100 milliards d'euros d'ici 2035 dans l'Union européenne.
Alberto Mazzola, directeur de la Communauté des chemins de fer européens, voit dans le plan ferroviaire «une première étape importante». Il estime que «grâce à cet élan central visant à fédérer les efforts de tous les acteurs, l'Europe peut véritablement passer des actuels îlots de lignes à grande vitesse à un réseau transcontinental intégré». L'ONG Transport & Environment insiste sur une mise en œuvre rapide «si l'Europe veut conserver son avancée technologique dans les carburants synthétiques».
Note : Cet article a été créé avec l'Intelligence Artificielle (IA).






