L'Otan se réunit pour renforcer sa riposte aux incursions russes

upday.com 3 godzin temu
Le secrétaire général de l'Otan Mark Rutte donne une conférence de presse, le 23 septembre 2025 à Bruxelles JOHN THYS

Les ministres de la Défense de l'Otan se réunissent mercredi à Bruxelles pour discuter des moyens de renforcer la riposte de l'Alliance. Cette réunion fait suite à de multiples incursions russes dans le ciel européen, perçues comme un nouveau test du Kremlin à l'encontre des Alliés.

Le secrétaire général de l'Otan Mark Rutte a résumé la situation cette semaine : "Nous avons fait ce pourquoi nous sommes entraînés, et cela a marché, mais nous avons besoin de plus." L'Alliance cherche désormais à améliorer sa capacité de réponse face à ces provocations répétées.

L'intrusion d'une vingtaine de drones russes en septembre dans l'espace aérien polonais avait contraint l'Otan à en abattre trois, une première depuis sa création en 1949. Quelques jours plus tard, les chasseurs de l'Alliance avaient escorté trois MiG russes hors du ciel estonien, après une intrusion record de 12 minutes.

Renforcement des capacités défensives

Cette réponse d'urgence avait été suivie par le lancement de l'opération "Eastern Sentry" (sentinelle orientale) pour renforcer la surveillance du flanc est de l'Alliance. Plusieurs pays estiment désormais qu'il faut aller plus loin en améliorant la riposte et en se donnant plus de moyens, selon des diplomates.

L'Otan envisage d'affiner ses règles d'engagement en donnant davantage de flexibilité à son commandement militaire. L'idée consiste à simplifier les règles qui reposent sur des systèmes différents et qui limitent parfois la capacité d'agir du commandement militaire de l'Alliance.

Les ministres discuteront également des moyens de renforcer les capacités de défense et de dissuasion face aux incursions multiples de drones russes ou non identifiés. L'Union européenne a proposé un "mur" antidrones pour y faire face, une initiative que l'Otan soutient à condition qu'elle se fasse en bonne intelligence avec l'Alliance.

Soutien militaire à l'Ukraine

Les ministres rencontreront leur homologue ukrainien Denys Chmygal lors d'un déjeuner de travail et d'une réunion du Groupe de contact sur l'Ukraine. Cette rencontre sera l'occasion de rappeler l'importance du programme Purl, une initiative américaine qui permet à Kiev d'acheter des armes financées par les Européens.

L'ambassadeur américain auprès de l'Otan Matthew Whitaker a déclaré mardi : "Ce programme est vital, et les alliés doivent intensifier leurs efforts et contribuer dès maintenant pour exercer une pression sur la Russie afin qu'elle vienne à la table des négociations." Kiev a déjà reçu deux tranches d'aide pour environ deux milliards de dollars, financés par les Pays-Bas et plusieurs pays scandinaves.

L'Allemagne et le Canada se sont engagés à financer deux autres tranches, à hauteur de 500 millions de dollars chacun. La France ne participe pas à ce programme, mais réfléchit au moyen de faire plus pour aider l'Ukraine, au moment où le président Volodymyr Zelensky réclame davantage de systèmes de défense antiaérienne.

Le président américain Donald Trump envisage de permettre à l'Ukraine de disposer de missiles Tomahawk à plus longue portée et doit rencontrer Zelensky vendredi. Selon Matthew Whitaker, "la possibilité de frappes en profondeur pourrait amener Poutine à revoir ses calculs", car elle "mettrait en danger (...) des infrastructures énergétiques importantes à l'intérieur de la Russie".

Sources utilisées : "AFP" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.

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