Les dirigeants européens se réunissent jeudi à Bruxelles pour trancher sur l'utilisation des avoirs russes gelés destinés à financer l'Ukraine. L'enjeu est de taille : l'Europe doit prendre le relais des États-Unis dans le soutien financier et militaire à Kiev sur les deux prochaines années. Sans accord, l'Ukraine risque de manquer de moyens dès le premier trimestre 2026.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky se rend à Bruxelles pour convaincre les Européens d'agir vite. Le chancelier allemand Friedrich Merz a lancé un avertissement solennel : «Si nous n'arrivons pas à le faire, la capacité d'action de l'Union européenne sera gravement compromise pour des années, et męme plus longtemps». La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a martelé au Parlement européen de Strasbourg que les avoirs russes «peuvent changer la donne pour l'Europe et pour l'Ukraine». Elle y voit «le moment de l'indépendance de l'Europe».
Deux options sur la table
Les Vingt-Sept doivent choisir entre deux solutions pour financer un pręt de réparation de 90 milliards d'euros, voire plus, destiné à Kiev. La première option consiste à emprunter via des obligations européennes. Mais cette piste se heurte à l'opposition ferme de la Hongrie et à la réticence de l'Allemagne. L'unanimité requise rend cette voie impraticable.
La seconde option, privilégiée par la grande majorité, propose d'utiliser les 210 milliards d'euros d'avoirs russes gelés. Cette solution présente l'avantage de ne pas peser sur les contribuables et d'envoyer un signal fort, notamment face aux négociations de paix menées par Washington.
La Belgique bloque
Le Premier ministre belge Bart De Wever craint des représailles russes «jusqu'à l'éternité». La Belgique abrite Euroclear, l'institution financière qui contrôle la majorité des avoirs russes gelés. Le gouvernement belge n'avait pas donné son feu vert mercredi et réclame des garanties robustes pour protéger ses intéręts, y compris en Russie.
Un négociateur européen a expliqué que les partenaires sont pręts à garantir le pręt mais refusent de signer un «chèque en blanc» face aux demandes jugées disproportionnées de la Belgique. La cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni a tempéré mercredi : «Ce sont des décisions complexes qui ne peuvent pas ętre forcées».
Le président du Conseil européen Antonio Costa est pręt à prolonger les débats autant que nécessaire pour éviter un échec du sommet. Un diplomate à Bruxelles a reconnu qu'«l'Ukraine ne peut pas attendre» et qu'une solution transitoire pourrait s'imposer. Une source diplomatique a néanmoins assuré : «Il y aura un soutien financier pour l'Ukraine».
L'offensive russe dure depuis près de quatre ans. Volodymyr Zelensky estime que la Russie se prépare à une nouvelle «année de guerre», malgré l'accélération des pourparlers autour du plan proposé par Donald Trump. Un émissaire américain doit d'ailleurs rencontrer des responsables russes ce week-end à Miami, en Floride.
Note : Cet article a été créé avec l'Intelligence Artificielle (IA).






