Le Pen veut écarter Rachline mais soutient un condamné pour attentat

Marine Le Pen lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale (Image symbolique) (Photo by MAGALI COHEN/Hans Lucas/AFP via Getty Images) Getty Images

Marine Le Pen a exprimé mardi son souhait que David Rachline, maire de Fréjus et vice-président du Rassemblement national, «ne soit plus vice-président» du parti. La cheffe des députés RN a formulé cette déclaration sur RMC-BFMTV, visiblement mal à l'aise concernant son ancien proche collaborateur. Rachline attend un jugement le 27 janvier pour prise illégale d'intéręts et se présente aux élections municipales sans l'investiture du RN.

Interrogée sur le maintien de Rachline à la vice-présidence, Marine Le Pen a répondu : «Oui, ben, c'est en voie de règlement». Elle a précisé : «Il y a un certain nombre de procédures qui doivent avoir lieu». La dirigente a rapidement écarté le sujet en déclarant : «Je ne suis pas sûre que ça passionne les Français» et «la réponse à ces questions-là, ça remplit pas le frigidaire quoi».

Un contraste saisissant

Le malaise autour de Rachline contraste fortement avec l'approbation accordée à Nicolas Battini, chef du parti nationaliste corse Mossa Palatina. Marine Le Pen a validé sa candidature malgré une condamnation à huit ans de prison en 2012 pour un attentat à la voiture-bélier à Corte. Il avait 18 ans au moment des faits.

«Oui, j'ai donné mon accord à cette candidature», a affirmé Marine Le Pen. Elle a décrit Battini comme «c'est un garçon qui mérite d'ętre connu parce qu'il a des idées qui sont vraiment très solides». Selon elle, «il a été aspiré dans une spirale de violence [...]. A l'époque, c'était comme ça, il avait 18 ans et il a fait sauter la porte d'entrée d'une sous-préfecture». Le Pen a ajouté qu'«il a renoncé à la violence», devenant «le meilleur porte-parole de cette renonciation». Elle a qualifié les faits d'éminemment condamnables.

Les accusations contre Rachline

La justice accuse David Rachline de prise illégale d'intéręts au sein de sa municipalité, avec des allégations de marchés truqués impliquant un entrepreneur local du bâtiment. La journaliste Camille Vigogne Le Coat détaille ces accusations dans le livre «Les Rapaces», publié fin 2023.

Julien Sanchez, eurodéputé et directeur de la campagne des municipales du RN, a expliqué lundi lors d'une conférence de presse que Rachline s'était «mis en retrait» du parti. Il a précisé que le maire n'avait «pas sollicité le logo du parti sur ses affiches» de campagne.

Une amitié passée

Le changement de ton est notable : Marine Le Pen avait qualifié David Rachline de «mon meilleur ami» lors de la campagne présidentielle de 2022. Cette proximité s'est effritée face aux problèmes judiciaires du maire de Fréjus.

Note : Cet article a été créé avec l'Intelligence Artificielle (IA).