Le procès en appel de Salim Berrada s'ouvre ce mardi à Créteil. L'ex-photographe marocain de 40 ans, surnommé le "violeur de Tinder" par les médias, avait été condamné en première instance à 18 ans de réclusion criminelle pour viols et agressions sexuelles sur 15 femmes.
La cour criminelle de Paris l'avait reconnu coupable en mars 2024 de 12 viols et trois agressions sexuelles. Pour deux autres plaignantes, les juges l'avaient acquitté, estimant que les preuves manquaient et que le doute devait lui bénéficier. L'accusé avait immédiatement fait appel de cette condamnation assortie d'une obligation de quitter le territoire français.
Mode opératoire répétitif
Les faits reprochés se sont déroulés entre 2014 et 2016. Les 17 plaignantes, âgées d'une vingtaine d'années à l'époque, décrivent un modus operandi similaire de la part de Salim Berrada.
L'accusé les contactait via des réseaux sociaux ou sites de rencontres, leur proposant des séances photos dans son studio. Une fois sur place, les femmes se voyaient offrir de l'alcool qu'elles n'osaient souvent pas refuser. Elles témoignent toutes d'une ivresse anormale et rapide, soupçonnant avoir été droguées.
Les plaignantes décrivent ensuite un changement brutal de comportement du photographe. Malgré leurs refus répétés, il les maintenait aux poignets et les violait selon leurs témoignages.
Réquisitions sévères en première instance
Durant le premier procès, le président Thierry Fusina avait souligné le "caractère particulièrement organisé" et le "mode opératoire éprouvé" de ces crimes. L'avocat général avait requis 19 ans de réclusion contre cet "insatiable chasseur égocentrique" qui "ne reconnaît rien".
Salim Berrada avait maintenu son innocence, affirmant que les relations étaient consenties ou n'avaient pas existé. "J'aimerais juste dire que ce monstre (...) ce n'est pas moi", avait-il murmuré avant le délibéré.
Le verdict de ce procès en appel est attendu le 2 ou 3 octobre. L'accusé encourt désormais la peine maximale de 20 ans de réclusion criminelle.
Sources utilisées : "AFP" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.