Les Écologistes poussent l'unité de la gauche pour 2027

upday.com 4 godzin temu
La secrétaire nationale des Ecologistes Marine Tondelier arrive à l'Hôtel Matignon à Paris, le 3 juin 2025 Thibaud MORITZ

Les Écologistes organisent jeudi leurs universités d'été à Strasbourg avec un objectif majeur : rassembler toute la gauche pour la présidentielle de 2027. Marine Tondelier, secrétaire nationale du parti, promet de mettre "la pression" sur tous les partis de gauche et refuse de lâcher sur l'unité. "Sur l'unité pour 2027, je ne lâcherai rien", déclare-t-elle avant son discours de soirée.

L'événement réunit sur une męme scène Marine Tondelier, le patron socialiste Olivier Faure ainsi que des responsables communistes, unitaires, insoumis et de Place publique. La plupart de ces partis s'engagent déjà à voter la censure du Premier ministre François Bayrou lors de l'examen du budget 2026. Alma Dufour (LFI) et Thierry Brochot (Place publique) participent également au rassemblement.

L'initiative de Lucie Castets

Cette démarche fait suite à l'initiative lancée début juillet à Bagneux par Lucie Castets, l'ancienne prétendante à Matignon du Nouveau Front populaire. Elle avait obtenu l'accord du Parti socialiste, des Écologistes, de Générations, de Debout et de l'Après sur un "projet commun" et un candidat commun pour 2027. Les partis ont fixé les modalités de désignation fin 2025 et le choix du candidat "entre mai et octobre 2026".

Deux figures majeures restent cependant absentes de cette démarche unitaire. Jean-Luc Mélenchon et Raphaël Glucksmann refusent toute participation à une initiative unitaire, préférant faire cavalier seul pour s'imposer dans les sondages. Marine Tondelier estime que leur position sera de plus en plus difficile à tenir.

L'urgence antifasciste

La dirigeante écologiste justifie sa démarche par l'urgence antifasciste. "Notre boussole, à tous, doit ętre l'antifascisme. Regardez ce qu'il se passe dans le monde, où de grandes démocraties basculent une par une. La France fait partie des prochains dominos qui peuvent tomber. Et si la France tombe, c'est l'Europe qui vacille", s'alarme-t-elle dans Libération. Elle refuse "les petits jeux d'appareils" face à cette menace.

Marine Tondelier assure que la gauche unitaire est "au travail" sur le programme et l'organisation de la primaire depuis juillet. "Le gros défi" pour les Écologistes consiste à "faire mentir les promesses de défaites qui nous sont faites". Le parti "n'a pas vocation à ętre uniquement les gentils organisateurs de l'union" et présentera "une candidature forte à cette primaire".

Tensions persistantes

Un rassemblement similaire est prévu la semaine prochaine aux journées d'été du PS à Blois, mais sans les Insoumis. Les relations sont glaciales depuis que les socialistes ont refusé de censurer le gouvernement Bayrou sur le budget 2025. "Pourquoi nous avons fait le NFP? Parce que le danger de voir arriver Jordan Bardella à Matignon était imminent. Qui peut sincèrement penser que nous aurions, en 2025, en 2026 et 2027 davantage le luxe de la division qu'en 2024?", argumente Marine Tondelier.

Pour les municipales de 2026, les Écologistes espèrent conserver leurs villes gagnées en 2020 et en conquérir d'autres avec la gauche. Les tensions restent cependant fortes localement avec les partenaires socialistes ou insoumis. Marine Tondelier défend une logique de continuité : "Dans les villes de gauche où le ou la maire se représente, il semble logique, évident, que les gens qui ont travaillé ensemble pendant tout un mandat repartent au moins dans ce périmètre-là quand ça s'est bien passé".

L'ode à l'union risque d'ętre malmenée dès vendredi aux universités d'été de LFI à Châteauneuf-sur-Isère avec le discours attendu de Jean-Luc Mélenchon, déjà lancé pour sa quatrième campagne présidentielle.

Sources utilisées : "AFP" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.

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