Madagascar : l'ONU et des militaires appellent à arręter les tirs

upday.com 6 godzin temu
Les forces de sécurité malgaches repoussent des étudiants en médecine avec des boucliers et des matraques lors d'une manifestation à Antananarivo (Image symbolique) (Photo by Luis TATO / AFP) (Photo by LUIS TATO/AFP via Getty Images) Getty Images

Les Nations unies ont lancé vendredi un appel pressant aux forces de sécurité malgaches pour qu'elles cessent de tirer sur les manifestants. Le Haut-Commissaire aux droits de l'homme Volker Türk a dénoncé « la poursuite des violences contre les manifestants de la part de la gendarmerie » et renouvelé son appel à « cesser le recours à une force inutile ».

Un contingent militaire de la base de Soanierana, en périphérie d'Antananarivo, a diffusé samedi une vidéo appelant soldats et forces de sécurité à « unir leurs forces » et à « refuser les ordres de tirer » sur les manifestants. « Unissons nos forces, militaires, gendarmes et policiers, et refusons d'ętre payés pour tirer sur nos amis, nos frères et nos sœurs », ont déclaré les soldats dans cette vidéo.

Précédent historique inquiétant

Cette męme base militaire de Soanierana avait mené une mutinerie en 2009 lors du soulèvement populaire qui a porté au pouvoir l'actuel président Andry Rajoelina. L'ironie de la situation n'échappe à personne alors que l'histoire semble se répéter dans un contexte de crise politique majeure.

À Antananarivo vendredi, un homme poursuivi puis roué de coups par les forces de sécurité a été laissé inanimé au sol avant d'ętre évacué par la Croix-Rouge. Des vidéos virales sur les réseaux sociaux ont documenté cet incident troublant.

Violences et blessures documentées

Au moins quatre personnes ont été blessées par des balles en caoutchouc, dont une blessure ayant nécessité des points de suture, et deux par des éclats vraisemblablement issus de grenades assourdissantes. Ces bilans proviennent des rares organisations médicales faisant état de leurs interventions, SOS Médecin et Medikelly.

Faute d'appel à manifester vendredi, la capitale malgache était de retour au calme mais demeurait bouclée par les forces de l'ordre. La vie suivait son cours, perturbée seulement par les barrages routiers et les bouchons qu'ils pouvaient causer.

Bilan humain contesté

Au moins 22 personnes ont été tuées depuis le début des manifestations commencées le 25 septembre et plus d'une centaine blessées, selon le Haut-Commissariat aux droits de l'homme. Le bureau onusien précise que « parmi les victimes figurent des manifestants et des passants tués par des membres des forces de sécurité, mais aussi d'autres tués lors des violences et des pillages généralisés ».

Le président Andry Rajoelina conteste ces chiffres qu'il qualifie d'« erronés », estimant les « pertes de vies » à douze, tous « des pilleurs, des casseurs » selon lui. L'état-major mixte malgache justifie ses « mesures strictes » par des « velléités » chez les manifestants de « terroriser la population » et de « provoquer des pillages ».

Sources utilisées : "AFP" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.

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