Les habitants du centre et du sud de Mayotte font face depuis mercredi 8 octobre à de nouvelles restrictions d'eau particulièrement sévères. Ces "tours d'eau" imposent quatre-vingt-seize heures consécutives sans eau du robinet, alternant avec de brèves fenętres de vingt-quatre heures d'approvisionnement.
La situation résulte de travaux d'urgence à l'usine de potabilisation d'Ourovéni, qui alimente ces deux zones du département. Selon la SMAE (Société Mahoraise des Eaux), la capacité de production chute temporairement de 10 000 à 4 000 mètres cubes par jour jusqu'au 24 octobre. Le reste de l'archipel subit des coupures moins drastiques avec vingt-quatre heures d'ouverture suivies de quarante-huit heures à sec.
Impact sur la population
Ces restrictions touchent directement les 320 000 habitants de Mayotte, territoire français de l'océan Indien déjà confronté à des pénuries récurrentes. D'après Le Figaro, la demande accrue fait grimper les prix des containers de stockage d'eau de 60 à 80 euros. Certains résidents se tournent vers l'eau de rivière pour les usages non alimentaires tout en achetant de l'eau en bouteille pour la consommation.
Travaux indispensables mais tardifs
Le préfet François-Xavier Bieuville a qualifié lundi sur Mayotte la 1ère ces travaux d'"absolument impératifs" et d'une "nécessité absolue". L'usine d'Ourovéni, l'une des principales installations de potabilisation du département, est devenue "particulièrement fragile" après le passage du cyclone Chido en décembre et présente des risques pour le personnel. Ces interventions auraient dû ętre réalisées depuis 2021.
Pour atténuer les difficultés, des containers d'eau sont mis à disposition dans les centres communaux d'action sociale. Selon Le Monde et Le Figaro, des livraisons par citernes s'organisent deux fois par jour dans certaines communes.
Crise structurelle persistante
Mayotte traverse une crise de l'eau chronique aggravée par une sécheresse historique et un manque d'investissements. La situation ne s'est jamais normalisée depuis la crise majeure de 2023, malgré des travaux d'urgence incluant forages et recherche de fuites. Une seconde usine de dessalement doit voir le jour en 2027 pour produire 10 000 mètres cubes quotidiens supplémentaires, confirme Le Monde.
Sources utilisées : "Le Monde", "Le Figaro", "SMAE", "Mayotte la 1ère" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.