Le monopole d'Eurostar sur le transport de voyageurs vers le Royaume-Uni vacille. Six concurrents ont annoncé leur intention de défier la filiale de SNCF Voyageurs sur le lucratif marché transmanche d'ici 2030.
Virgin, Uber Trains-Gemini, l'italien Ferrovie dello Stato, le consortium Evolyn piloté par Mobico, la startup néerlandaise Heuro et l'espagnol Renfe lorgnent tous sur cette route stratégique. Aucun ne pourra se lancer avant 2029-2030, freiné par les investissements colossaux nécessaires et le manque de place à la gare londonienne de Saint-Pancras.
La riposte à deux milliards
Eurostar contre-attaque avec un plan d'investissement massif. La compagnie va acquérir jusqu'à 50 nouveaux trains pour un montant d'environ deux milliards d'euros, avec des livraisons prévues pour 2030.
Cette commande portera la flotte totale à 67 rames, soit une hausse de 30% par rapport à aujourd'hui. "Ces futurs trains interopérables sur nos deux réseaux doivent permettre à Eurostar de faire face à la croissance du marché", explique Gwendoline Cazenave, PDG d'Eurostar.
Les nouveaux trains alimenteront trois liaisons inédites pour le début des années 2030 : Londres-Francfort, Londres-Genève et Amsterdam/Bruxelles-Genève. L'objectif affiché : transporter 30 millions de passagers en 2030, contre 19,5 millions en 2024.
Bataille du positionnement
Eurostar maintient résolument son positionnement premium face aux critiques tarifaires. "Eurostar, ce n'est pas une compagnie low cost", tranche Gwendoline Cazenave, qui mise sur la clientèle affaires et revendique 80% de parts de marché face à l'avion sur Londres-Paris.
Richard Branson, patron de Virgin, promet de "bouleverser le transport ferroviaire transmanche" et de "rehausser les normes". D'après Capital.fr, cette stratégie disruptive pourrait exploiter les critiques des consommateurs sur la politique tarifaire d'Eurostar.
"Nous sommes sereins face à ces concurrents potentiels. Nous avons d'ailleurs toujours eu des concurrents sur nos routes avec l'aérien", rétorque la dirigeante d'Eurostar. Elle insiste sur le respect d'un "cadre légal" pour cette future concurrence.
Sources utilisées : "BFMTV", "Capital.fr" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.