Emmanuel Macron doit mettre fin vendredi soir à cinq jours de suspense politique et nommer un nouveau Premier ministre pour tenter de désamorcer la crise. Cette décision cruciale intervient après la démission fracassante de Sébastien Lecornu lundi, qui est devenu le chef de gouvernement le plus éphémère de la Ve République.
Le président s'appuiera sur les conclusions des négociations menées cette semaine par Lecornu pour arracher un accord de non-censure du futur gouvernement. Aucune indication n'a filtré sur l'heure et les modalités de l'annonce, l'Élysée restant muet sur une éventuelle prise de parole présidentielle.
Candidats en lice
Jean-Louis Borloo, dont le nom circule pour Matignon, a démenti jeudi soir tout contact avec l'Élysée. L'ancien ministre centriste souhaite que "ces dix-huit mois avant la présidentielle soient utiles" et appelle le futur gouvernement à dresser une véritable feuille de route plutôt que de se focaliser uniquement sur le budget.
D'autres noms sont évoqués, de l'ex-Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve au premier président de la Cour des comptes Pierre Moscovici. Selon 20 Minutes, Nicolas Revel, directeur général de l'AP-HP, figure également parmi les candidats potentiels. Sébastien Lecornu, qui a gagné 11 points dans le baromètre Elabe atteignant 28% d'opinions positives selon Liberation, assure ne pas "courir après le job".
D'après Liberation, HuffPost et 20 Minutes, une réunion des chefs de parti est prévue vendredi à 14h30 à l'Élysée, excluant le Rassemblement national et La France insoumise.
Bataille des partis
Le premier secrétaire du PS Olivier Faure, la patronne des Écologistes Marine Tondelier et le secrétaire national du PCF Fabien Roussel appellent Macron à choisir une cohabitation avec la gauche. Ils soulignent que "l'échec des gouvernements successifs" résulte du "refus d'un changement de politique sur des aspirations majoritaires" comme le rejet du recul de l'âge de départ à la retraite.
Bruno Retailleau (LR) refuse de participer à un gouvernement dirigé par un Premier ministre de gauche ou macroniste, tout en s'opposant à une suspension de la réforme des retraites. Cependant, selon Franceinfo, LR se montrerait pręt à concéder sur cette réforme en échange de gains sur la sécurité et l'immigration.
Jordan Bardella (RN) tend la main aux Républicains pour "une union la plus large possible" mais exclut toute alliance avec Bruno Retailleau, accusé de "se fondre dans le macronisme".
Pression budgétaire
Lecornu estime que le projet de budget 2026, détonateur de la crise avec la censure de François Bayrou le 8 septembre, pourrait ętre présenté lundi en conseil des ministres. Cette date constitue la limite pour une adoption parlementaire avant la fin de l'année.
Roland Lescure, ministre de l'Économie démissionnaire, assure que la France disposera d'un budget 2026 "bon" pour les déficits et la croissance, respectant les engagements européens. Selon Franceinfo, l'option d'un gouvernement technique recueille 35% d'approbation dans l'opinion publique.
Sources utilisées : "Le Monde", "Liberation", "HuffPost", "20 Minutes", "Franceinfo" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.
