Des centaines de Palestiniens se sont rassemblés mardi dans plusieurs villes de Cisjordanie occupée pour célébrer la vague de reconnaissances de l'État palestinien. Les manifestants ont agité les drapeaux des pays concernés dans un mélange de joie et d'amertume, selon l'AFP.
Au lendemain de la reconnaissance de l'État de Palestine par la France et plusieurs autres pays depuis la tribune de l'ONU, une centaine de personnes se sont réunies sur la place centrale de Ramallah. Certaines portaient des pancartes avec l'inscription "arrętez le génocide" tandis que des slogans nationalistes retentissaient depuis des haut-parleurs.
Réactions des dirigeants palestiniens
Des responsables de l'Autorité palestinienne et du Fatah sont venus serrer des mains devant les nombreuses caméras présentes. Jibril Rajoub, secrétaire-général du Fatah, a qualifié cette reconnaissance d'étape importante dans un processus qu'il espère voir se poursuivre.
"Cette reconnaissance est une première étape dans un processus qui, nous l'espérons, se poursuivra", a déclaré Rajoub à l'AFP. "Elle est le fruit de plus d'un siècle de résistance et de détermination de notre peuple", a-t-il ajouté, confiant avoir été ému en écoutant les discours à la tribune onusienne.
Maysoon Mahmoud, 39 ans et membre du Fatah, a exprimé sa gratitude tout en appelant à davantage d'actions. "On est venu aujourd'hui dire merci aux pays qui ont reconnu la Palestine, mais aussi leur demander de continuer à nous soutenir pour arręter la guerre, il est temps que le monde prenne ses responsabilités", a-t-elle déclaré.
Manifestations dans d'autres villes
Dans le nord du territoire palestinien occupé, à Tulkarem, des dizaines de personnes se sont rassemblées pour brandir les drapeaux français, belges et irlandais. Ces reconnaissances surviennent après près de deux ans de guerre dévastatrice entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza.
Le contexte sécuritaire demeure préoccupant avec une escalade de la violence en Cisjordanie et une offensive majeure de l'armée israélienne sur Gaza-ville. Les barrages routiers se multiplient, divisant la Cisjordanie en îlots de plus en plus isolés.
Voix critiques et témoignages
Au milieu du rassemblement de Ramallah se tenait Roula Ghaneb, une universitaire tenant une photo de son fils Yazan de 20 ans. "Il a été arręté chez nous il y a huit mois", a-t-elle déclaré, évoquant les mauvaises conditions de sa détention.
"Nous ne voulons pas des mots, mais des actes", a ajouté Ghaneb. Jamila Abdoul, habitante de Bir Nabala entre Jérusalem et Ramallah, s'est montrée plus critique.
"La Palestine est aujourd'hui exterminée à Gaza et en Cisjordanie de diverses manières", a déclaré Abdoul. "S'ils veulent reconnaître quelque chose, ils doivent reconnaître le génocide qui se déroule aujourd'hui", a-t-elle ajouté.
Sources utilisées : "AFP" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.