Paris : Un restaurant unit cuisine palestinienne et israélienne

upday.com 3 godzin temu
Des clients du restaurant "Sababa, le goût de la paix" à l'ouverture de l'établissement à Paris le 11 octobre 2025 Antoine BOYER

Le restaurant "Sababa, le goût de la paix" a ouvert ses portes samedi à Paris, dans le 11e arrondissement. Cette initiative unique réunit un Palestinien de Gaza, Radjaa Aboudagga, et un Franco-Israélien, Edgar Laloum, autour d'une cuisine du Moyen-Orient. L'ouverture coïncide avec la tręve à Gaza et l'espoir renaissant au Proche-Orient.

Les premiers clients se pressent nombreux pour déguster houmous, falafel et salade gazaouie. Radjaa Aboudagga et ses équipes préparent tous les plats artisanalement depuis six heures du matin. "Tout est fait main", "de A à Z", explique ce Franco-Palestinien originaire de la bande de Gaza, dans une cuisine bondée de personnes venues l'aider.

Un symbole de réconciliation

Le restaurant fonctionnera quatre soirs par semaine jusqu'en juin, en partenariat avec l'association "Nous réconcilier". "Je suis heureux de cette journée parce qu'elle tombe à un moment où enfin il y a de l'espoir là-bas aussi", salue Edgar Laloum, en référence à la tręve à Gaza, au retour attendu des otages israéliens et à la libération de prisonniers palestiniens.

Le menu se compose de "plats que les Israéliens et les Palestiniens mangent de la męme manière", selon Edgar Laloum, qui a vécu trente ans à Jérusalem. "Les deux peuples, palestinien et israélien, ont les męmes coutumes, les męmes ręves, les męmes larmes et les męmes tristesses", renchérit Radjaa Aboudagga. "On a la męme terre, on doit vivre tous ensemble sur cette terre", poursuit-il.

Trois drapeaux au plafond

Au plafond du Consulat Voltaire, ancien générateur électrique qui accueille le restaurant, s'entremęlent les drapeaux palestinien, français et israélien. "Les trois drapeaux réunis ensemble, avec le drapeau français au milieu, c'est symbolique", raconte Raphaël, un client en pleine dégustation.

Henri Poulain, 57 ans, y voit le signe "d'une réconciliation", "d'un lien entre la République française d'un côté" et "ces deux États dont l'un reste à naître". Męme si la guerre devait reprendre dans la bande de Gaza, lui en est persuadé, "ça ne fragiliserait pas un lieu comme celui-ci".

Réactions contrastées

Joëlle Bordet, psychosociologue de 72 ans, réfute le mot de "réconciliation", "trop fort" selon elle. "Déjà ętre ensemble dans un męme espace, quand on est de fait ennemis, c'est déjà extraordinaire", déclare-t-elle. "Je n'y arrive pas aujourd'hui dans mon réseau avec les Russes et les Ukrainiens".

Nour-Eddine Skiker, président de l'association "Jalons pour la paix", salue cette initiative. "Dans cet espace-là qui est tout petit, il y a de la place pour tout le monde", affirme le militant associatif. Des bénévoles de son association et du conseil local des jeunes d'Aubervilliers prętent main forte au restaurant.

Cette première journée se poursuit avec la lecture de poèmes en hébreu, en arabe et en français, des cercles de parole et des concerts. Le tout se déroule dans la "joie de vivre", signification de "Sababa" en Israël comme dans les Territoires palestiniens.

Sources utilisées : "AFP" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.

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