Rachida Dati reste à la Culture malgré Paris et les tribunaux

upday.com 4 godzin temu
Rachida Dati sur le perron de l'Elysée, le 21 mai 2024 à Paris Ludovic MARIN

Rachida Dati conserve son portefeuille ministériel dans le nouveau gouvernement de Sébastien Lecornu. La ministre de la Culture, en poste depuis janvier 2024, a été reconduite dimanche pour un mandat qui pourrait s'avérer temporaire.

Plusieurs échéances majeures se profilent pour la ministre de 59 ans. Elle est candidate investie par Les Républicains aux élections municipales parisiennes des 15 et 22 mars 2026, dont la campagne devrait débuter en début d'année prochaine.

Des dossiers judiciaires pèsent également sur sa longévité gouvernementale. Rachida Dati doit ętre jugée en septembre 2026 pour corruption et trafic d'influence, soupçonnée d'avoir perçu indûment 900 000 euros entre 2010 et 2012 d'une filiale Renault-Nissan sous l'ère Carlos Ghosn.

L'ancienne garde des Sceaux de Nicolas Sarkozy fait aussi l'objet d'une enquęte pour non-déclaration présumée de bijoux de luxe. Elle conteste l'ensemble de ces accusations et toute irrégularité.

Stratégie anti-élites assumée

Depuis son arrivée rue de Valois, Rachida Dati défend un positionnement anti-élites pour transformer le secteur culturel. "Je ne suis pas une gâtée de la politique", affirme celle qui a grandi dans une cité HLM de Chalon-sur-Saône, née de parents d'origine maghrébine.

La ministre multiplie les initiatives pour démocratiser la culture, plaidant pour le rap et la culture dans les campings. Elle propose aussi une entrée payante à Notre-Dame pour les touristes extracommunautaires et lance des concertations pour l'accès culturel en milieu rural.

Aussi à l'aise dans une coutellerie de Dordogne qu'aux côtés de Kevin Costner au Festival de Cannes, Rachida Dati s'affiche là où on ne l'attend pas. "Cela a fait sourire tous ceux qui m'imaginaient ne pas franchir le périphérique", avait-elle lancé.

Réforme audiovisuelle controversée

Malgré son activisme, Rachida Dati n'a pas réussi à préserver le budget culturel des coupes successives. Le Pass culture pour les jeunes a notamment été amputé dans les plans d'économies gouvernementaux.

Sa réforme phare reste la création d'une holding de l'audiovisuel public, regroupant France Télévisions, Radio France et l'Institut national de l'audiovisuel. Ce projet pour 2026 vise à créer une "BBC à la française" plus "puissante", malgré l'opposition des salariés.

La ministre n'hésite pas à critiquer publiquement les dirigeants du secteur, accusant la présidente de Radio France Sibyle Veil de "caricaturer" sa réforme. Elle menace męme de poursuites le journaliste Patrick Cohen pour ses questions sur ses affaires judiciaires.

Défis et critiques persistants

La CGT Spectacle, premier syndicat culturel, a appelé à sa démission en juin, l'accusant de "multiplier les mensonges". Son projet de loi sur la restitution des biens coloniaux, très attendu en Afrique de l'Ouest, reste également en attente d'adoption.

Rachida Dati n'est par ailleurs pas encore parvenue à apposer son nom sur une réforme législative majeure. Sa holding audiovisuelle demeure bloquée par les turbulences parlementaires de l'Assemblée nationale.

Sources utilisées : "AFP" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.

Idź do oryginalnego materiału