RDC : l'ex-président Kabila condamné à mort pour trahison

upday.com 3 godzin temu
L'ancien président de la RDC, Joseph Kabila, lors d'une rencontre avec des dirigeants de diverses confessions religieuses dans l'une de ses résidences à Goma, le 29 mai 2025 Jospin Mwisha

L'ex-président de la République démocratique du Congo Joseph Kabila a été condamné à mort mardi par la justice militaire de Kinshasa. Le verdict a été prononcé par contumace pour "trahison" et "crimes de guerre".

Le dirigeant de 54 ans, absent lors du procès et non représenté, a été reconnu coupable de complicité avec le groupe armé M23. Cette condamnation intervient alors que Kabila ne réside plus dans le pays depuis deux ans.

Réapparition controversée

Joseph Kabila avait quitté le sol congolais en 2023 selon son entourage. Sa récente apparition surprise à Goma, capitale du Nord-Kivu et fief du M23, avait inquiété les autorités de Kinshasa.

En mai dernier, l'ancien président avait déclaré dans une rare allocution en ligne que "la dictature doit prendre fin" en RDC. Il s'était dit pręt à "jouer sa partition", se positionnant ouvertement comme opposant au président Félix Tshisekedi.

Stratégie politique

Cette condamnation vise à écarter la possibilité que Kabila puisse fédérer l'opposition à l'intérieur du pays, selon des observateurs. "Kinshasa espère envoyer un message fort auprès de rebelles sur son intransigeance" mais également "fragiliser un adversaire" qui a tenté de "fédérer l'opposition", explique Ithiel Batumike, chercheur à l'institut Ebuteli.

L'immunité parlementaire de Kabila en tant que sénateur à vie avait été levée fin mai sur injonction du gouvernement. Le procès pour trahison s'était ouvert fin juillet.

Contexte sécuritaire

Entre janvier et février, le M23 soutenu par le Rwanda a mené des offensives d'ampleur dans l'est du pays. Le groupe armé s'est emparé de vastes territoires le long de la frontière rwandaise face à une armée congolaise dépassée.

L'est congolais, riche en ressources naturelles, est déchiré par des conflits depuis 30 ans. Une enquęte des Nations unies de septembre a pointé des actes de toutes les parties pouvant constituer des crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

Joseph Kabila, fils de Laurent-Désiré Kabila, avait hérité du pouvoir en 2001 après l'assassinat de son père. Il avait quitté la présidence en 2019 après deux mandats, cédant le pouvoir à Félix Tshisekedi.

Sources utilisées : "AFP" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.

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