RN : le maire et la députée risquent l'inéligibilité avant les municipales

upday.com 2 godzin temu
Le maire d'Orange Yann Bompard comparaît devant le tribunal judiciaire de Marseille le 17 décembre 2025 Thibaud MORITZ

Le maire d'Orange Yann Bompard et la députée RN de Vaucluse Marie-France Lorho comparaissent cette semaine devant le tribunal judiciaire de Marseille pour emploi fictif présumé. Le procès intervient trois mois avant les élections municipales de mars, et une condamnation pourrait entraîner une peine d'inéligibilité qui mettrait fin aux ambitions politiques des deux prévenus.

L'accusation porte sur la période de décembre 2021 à février 2023, durant laquelle Yann Bompard travaillait comme collaborateur parlementaire de Marie-France Lorho. Le problème : il cumulait simultanément les fonctions de maire d'Orange, de conseiller départemental et de président d'une intercommunalité. L'Assemblée nationale, partie civile, réclame 75.000 euros de préjudice.

Le parquet pointe un «télescopage» entre ces différentes fonctions et interroge «la nécessité de deux salaires». Des enregistrements audio compromettants d'une conversation entre Lorho et un autre collaborateur jettent un sérieux doute sur la réalité de l'emploi.

L'ombre omniprésente de Jacques Bompard

L'ancien maire d'Orange Jacques Bompard, 82 ans et père de Yann, plane sur le procès. Marie-France Lorho a reconnu devant le tribunal l'influence de cette figure politique : «Je me sentais redevable à Jacques Bompard de mon poste et jamais dans ma tęte je n'ai pensé à lui donner des ordres», a-t-elle déclaré à propos de sa relation avec Yann.

Elle a ajouté : «J'étais un peu effrayée, voire beaucoup, par la réaction que pouvait avoir Jacques si je me séparais de Yann.» L'épouse de Jacques Bompard l'aurait męme «insultée», selon son témoignage.

Yann Bompard a fermement rejeté cette version. «Ça ne tient pas debout! Il a 82 ans, il est retraité, il aime la politique, certes, mais, lorsque j'ai été élu, il m'a dit: +c'est ton bureau, je m'en vais+», a-t-il affirmé.

La défense des prévenus

Les deux accusés ont longuement tenté de démontrer la réalité du travail accompli. Marie-France Lorho a énuméré les tâches de son collaborateur : il «a fait des articles», «des discours, écrit des courriers aux administrés», assuré «de veille médiatique» et géré «tout le relationnel». Elle affirme détenir «toutes les traces de ce travail».

Yann Bompard s'est défendu avec véhémence : «Jamais je n'ai senti que je volais l'argent et que je ne faisais pas le métier pour lequel j'étais payé.» Il a reconnu avoir soutenu «publiquement» sa «patronne».

Marie-France Lorho a néanmoins réduit son poste à temps partiel, constatant sa disponibilité réduite. Elle a toutefois nié tout «lien de subordination entre Yann Bompard» et elle.

Des alliés devenus adversaires

Le procès révèle une rupture politique profonde entre les deux prévenus. Après sa réélection en 2022, Marie-France Lorho a refusé de partager les fonds de l'Assemblée avec la Ligue du Sud et Reconquęte, les réservant au Rassemblement National.

Yann Bompard y voit une «rupture politique». «Elle a tourné le dos aux deux autres étiquettes, je pensais pourtant qu'il y avait une opportunité pour l'union des droites», a-t-il déclaré.

Les deux anciens alliés sont désormais officiellement adversaires pour les élections municipales de mars. Le verdict de ce procès pourrait déterminer lequel des deux pourra se présenter.

Note : Cet article a été créé avec l'Intelligence Artificielle (IA).

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