L'Ukraine a affirmé mercredi que la Russie avait lancé dans la nuit de mardi à mercredi sa plus grande attaque de drones et missiles depuis le début de l'invasion en février 2022. Cette offensive massive intervient dans un contexte d'intensification des frappes russes et d'impasse diplomatique.
Cette nouvelle salve d'attaques fait suite à l'annonce lundi du président américain Donald Trump d'envoyer « plus d'armes » à Kiev. Ces livraisons visent à aider l'Ukraine à se défendre face aux bombardements russes qui soutiennent l'avancée des troupes de Moscou sur le front oriental.
Attaque record de drones
La Russie a tiré 728 drones et 13 missiles, selon l'armée de l'air ukrainienne. Les forces de défense ont affirmé avoir intercepté 711 drones et détruit sept missiles.
L'Ukraine a fait état de « quatre endroits » touchés, sans préciser les dégâts exacts. « La cible principale de l'attaque était la région de Volhynie, la ville de Loutsk », située à plusieurs centaines de kilomètres du front, a-t-elle indiqué.
Huit blessés recensés
Huit personnes ont été blessées dans les régions de Kiev, Soumy (nord-est), Zaporijjia (sud) et à Kherson (sud), selon les autorités locales. Le bilan reste relativement limité malgré l'ampleur de l'offensive.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé « une attaque révélatrice » du refus de la Russie de s'accorder sur un cessez-le-feu. Il a une nouvelle fois appelé à « des sanctions sévères » contre Moscou et son économie, notamment le secteur pétrolier, « qui alimente la machine de guerre de Moscou depuis plus de trois ans ».
Réaction aux promesses américaines
« Tous ceux qui veulent la paix doivent agir », a martelé Zelensky. Son bras droit, Andriï Iermak, a jugé « très révélateur que la Russie ait mené cette attaque au moment męme où les États-Unis ont annoncé publiquement qu'ils allaient nous fournir des armes ».
Côté russe, le ministère de la Défense a dit avoir abattu 86 drones ukrainiens dans la nuit. Le Kremlin avait fait part mardi de son mécontentement suite aux promesses d'armement de Donald Trump.
Mécontentement du Kremlin
Ces annonces interviennent à peine une semaine après une décision inverse de son administration. Moscou assure que toute livraison de ce type favorise « la poursuite des hostilités ».
L'Ukraine réclame depuis de nombreux mois à ses alliés occidentaux plus de systèmes de défense antiaérienne pour limiter les frappes russes. Cette guerre a déjà fait des dizaines de milliers de morts, civils et militaires confondus, des deux côtés.
Statu quo diplomatique
Malgré la pression exercée par Donald Trump, qui s'est rapproché depuis février de son homologue russe Vladimir Poutine, Moscou et Kiev campent sur leurs positions. Les deux camps demeurent très loin d'un accord, que ce soit une tręve ou un règlement à plus long terme.
Aucun troisième cycle de discussions entre Russes et Ukrainiens n'a pour le moment été annoncé, après deux réunions peu fructueuses en Turquie mi-mai puis début juin. Face à ce statu quo diplomatique, les dirigeants ukrainiens accusent Moscou de « gagner du temps ».
Avancée russe continue
L'armée russe, supérieure en nombre et en armements, grignote toujours du terrain dans l'Est ukrainien. Elle a męme revendiqué en début de semaine la prise d'une première localité dans la région de Dnipropetrovsk (centre-est).
Vladimir Poutine sait que le temps joue à ce stade en faveur de son armée qui occupe toujours près de 20 % du territoire ukrainien. Il a aussi récemment nié à nouveau la souveraineté de l'Ukraine, assurant considérer « les peuples russe et ukrainien comme un seul peuple ».
Négation de la souveraineté
« Dans ce sens, toute l'Ukraine nous appartient », a-t-il lancé le 20 juin. Ces propos ont provoqué la colère de Kiev, qui les a qualifiés de « cyniques » et y a vu la preuve « d'un mépris total » pour les efforts de paix.
Cette déclaration illustre le fossé persistant entre les deux camps dans ce conflit qui s'enlise.
(AFP) Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.