Sécurité sociale : un déficit record de 23 milliards, des mesures choc à l'Assemblée

upday.com 3 dni temu
Pierre Moscovici, président de la Cour des comptes, présente le rapport sur la dégradation du déficit de la Sécurité sociale. (Image symbolique) (Photo by Thomas SAMSON / AFP) (Photo by THOMAS SAMSON/AFP via Getty Images) Getty Images

L'Assemblée nationale examine à partir de ce mardi le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2026. Le texte arrive dans un contexte explosif : la Cour des comptes a publié lundi un rapport alarmant révélant que le déficit devrait atteindre 23 milliards d'euros en 2025, soit le niveau le plus élevé depuis 2012, hors période Covid.

La juridiction financière pointe une situation «demeure préoccupante». Elle souligne que «le déficit s'est fortement dégradé en 2025 et il aura doublé en deux ans». Le gouvernement vise à ramener le déficit à 17,5 milliards d'euros en 2026, mais Pierre Moscovici, président de la Cour des comptes, prévient : «Ce qui est prévu en maîtrise de la dépense sociale en 2026 est très ambitieux, très fragile, très vulnérable, et presque d'une certaine façon hypothétique.»

Le projet de loi propose des mesures qui cristallisent les tensions : doublement des franchises médicales (de 1 à 2 euros pour les médicaments et actes paramédicaux), limitation des arręts maladie initiaux à 15 jours, et gel des retraites de base. La ministre de la Santé Stéphanie Rist a reconnu dans Ouest-France que «ce budget demande des efforts à tous. Aux assurés, comme à l'ensemble des acteurs de la Sécurité sociale».

Un texte sous haute tension politique

Les débats s'annoncent houleux. Le chef des députés socialistes Boris Vallaud a dénoncé dans La Tribune «une bonne partie du musée des horreurs» contenue dans le projet. Le texte initial a déjà été rejeté en commission des affaires sociales vendredi soir, forçant l'examen de la version gouvernementale.

Le gouvernement semble pręt à des concessions. Le Premier ministre Sébastien Lecornu a indiqué qu'il était «favorable à regarder l'ensemble des amendements qui viendront dégeler les pensions de retraite». La suspension de la réforme des retraites, adoptée en commission avec les voix du RN et des socialistes, reste un point de crispation majeur.

L'issue du texte demeure incertaine. Le socialiste Jérôme Guedj estime que «en réalité c'est sur le PLFSS que le sort du gouvernement se joue dans les jours qui viennent». Les discussions doivent se poursuivre jusqu'à dimanche soir, avant un passage au Sénat prévu entre le 19 et le 25 novembre.

Note : Cet article a été créé avec l'Intelligence Artificielle (IA).

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