Le Sénat américain s'appręte à adopter lundi le mégaprojet de loi budgétaire de Donald Trump, incluant des crédits d'impôt de plusieurs milliers de milliards de dollars. Cette « grande et belle loi » représente l'un des objectifs majeurs du président républicain depuis son retour à la Maison Blanche en janvier.
Les sénateurs sont engagés dans un marathon législatif avec des centaines d'amendements soumis au vote. L'objectif des démocrates consiste à retarder au maximum le vote final et à faire rejeter des propositions populaires par les républicains majoritaires au Congrès.
Session marathon au Sénat
Cette session de longue haleine occupe les sénateurs depuis le début de la matinée à Washington. Un vote sur le projet de loi dans son ensemble ne devrait pas avoir lieu avant la nuit.
La navette parlementaire fera ensuite revenir le texte devant la Chambre des représentants pour une adoption finale. Le temps presse avant le 4 juillet, jour de la fęte nationale, que Donald Trump a fixé comme échéance symbolique.
Pression de la Maison Blanche
Depuis près d'une semaine, le président pousse publiquement les sénateurs à adopter rapidement le texte. La porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, a appuyé lundi lors d'un point presse : « Les républicains doivent rester solides et unis dans la dernière ligne droite, et nous comptons sur eux pour faire le job. »
La « grande et belle loi » budgétaire prévoit la prolongation de crédits d'impôt massifs adoptés lors du premier mandat de Donald Trump. Elle inclut aussi l'élimination de l'imposition sur les pourboires et des milliards de dollars supplémentaires pour la défense et la lutte contre l'immigration.
Impact sur la dette publique
Le Bureau budgétaire du Congrès estimait dimanche que le texte augmenterait la dette publique de plus de 3.000 milliards de dollars d'ici 2034. L'extension des « crédits d'impôt Trump » est évaluée à elle seule à 4.500 milliards de dollars.
Pour compenser en partie ces coûts, les républicains ont prévu de sabrer dans Medicaid, programme public d'assurance santé dont dépendent des millions d'Américains aux revenus modestes. Ils prévoient aussi de réduire fortement le programme Snap, principale aide alimentaire du pays, et de revenir sur des incitations fiscales aux énergies renouvelables adoptées sous Joe Biden.
Critiques démocrates virulentes
L'opposition démocrate ne cesse de critiquer les réductions d'impôt pour les plus riches au détriment des classes moyennes et populaires. « Ce projet de loi, comme nous l'avons dit depuis des mois, vole les soins de santé des gens, fait bondir leur facture d'électricité, et leur prend leur boulot, tout ça pour payer des crédits d'impôt aux milliardaires », a dénoncé lundi Chuck Schumer, chef des démocrates au Sénat.
Des conservateurs affichent aussi publiquement leurs réticences à certains aspects du projet de loi. Le sénateur républicain Thom Tillis a déclaré qu'il s'opposerait au texte, avertissant que la réforme de Medicaid ferait « souffrir nos populations et hôpitaux ruraux ».
Opposition d'Elon Musk
D'autres conservateurs ont exprimé leur forte opposition à la « One Big Beautiful Bill », comme le milliardaire Elon Musk, ancien proche allié de Donald Trump. « Il est évident, vu les dépenses ahurissantes du texte - qui augmente de manière record le plafond de la dette de 5.000 MILLIARDS DE DOLLARS -, que nous vivons dans un pays au parti unique : le parti des cochons qui se goinfrent », a dénoncé sur X lundi le patron de SpaceX et Tesla.
L'homme le plus riche de la planète a mis en garde : si le texte est adopté, il lancera un nouveau parti et financera la campagne aux primaires républicaines de candidats opposés aux parlementaires actuels. Cette menace illustre les divisions au sein męme du camp conservateur sur ce projet budgétaire majeur.
bur-rle/ph Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.