Soueida : la veuve du Franco-Syrien témoigne de la tragédie

upday.com 19 godzin temu

Amjad Zreika, la veuve du Franco-Syrien Firas Abou Latif, témoigne de la tragédie qui a frappé sa famille lors des violences communautaires dans le sud de la Syrie. Son mari de 48 ans a été tué avec son beau-frère la semaine dernière dans leur maison de Soueida, une ville à majorité druze prise au piège des combats.

« Le dernier message que j'ai reçu de Firas, c'était le mercredi 16 juillet (...) malheureusement c'était aussi notre date d'anniversaire de mariage », raconte Amjad Zreika, vętue de noir, à Soueida. Il lui avait dit qu'un char tirait dans le quartier, mais qu'il allait bien.

Identification par sa montre

Après ce dernier contact, Firas a envoyé un message pour dire « Nous sommes assiégés », mais « personne n'a pu les joindre », ajoute-t-elle, la voix tremblante. La famille n'a retrouvé que les cendres de l'homme dans leur maison calcinée.

Firas « a seulement été identifié grâce à sa montre. Il ne restait de lui que des cendres », raconte Mme Zreika en montrant la montre brûlée de son mari. Selon elle, des snipers tiraient autour de la maison et des jeunes du quartier sont morts en essayant de secourir son mari et son beau-frère.

Maison entièrement détruite

Ce n'est que le lendemain que l'oncle de Firas a pu se rendre dans la maison entièrement calcinée pour identifier les deux morts. Firas Abou Latif, qui habitait près de Rouen, était parti en Syrie début juin avec son épouse de nationalité française et ses enfants pour voir des membres de sa famille dans la région de Soueida.

L'épouse de Firas, qui se trouvait chez sa propre famille à Qanaouat, une ville proche de Soueida, est retournée dans la maison où son mari est décédé. « Nous avons vu la maison, c'était absolument tragique, elle a complètement brûlé. L'incendie a duré 24 heures », témoigne-t-elle.

Fuite avec les enfants

Depuis, Amjad Zreika a fui les bombardements avec ses enfants, âgés de cinq et deux ans, et les autres membres de sa famille, passant de village en village. « Ma fille me demande "Maman, quand est-ce qu'on retourne en France ?" Je lui réponds : "Bientôt, quand la route sera ouverte" », raconte-t-elle.

« Je demande que mes enfants soient sortis de cette impasse pour qu'ils puissent reprendre leur vie en France, car ils sont nés en France, leur enfance est en France, leur maison est en France », conclut-elle dans le salon faiblement éclairé, entourée de sa famille.

Plus de 1.300 morts

Les affrontements entre des combattants druzes et des tribus sunnites ont fait, selon une ONG, plus de 1.300 morts, en majorité des druzes. Un cessez-le-feu est entré en vigueur dimanche après le retrait des combattants tribaux de Soueida, qui reste aux mains des groupes druzes.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, parmi les 1.311 morts figurent 833 druzes, dont 533 combattants et 300 civils. Parmi ces civils, 196 ont été « exécutés sommairement par des membres relevant des ministères de la Défense et de l'Intérieur ». Les routes ne sont pas encore sûres pour sortir de la ville.

(AFP) Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.

Idź do oryginalnego materiału