Des milliers d'Israéliens se sont rassemblés jeudi matin sur la place des otages à Tel-Aviv pour célébrer l'accord entre Israël et le Hamas. Les participants dansent sur fond de musique techno en brandissant des drapeaux israéliens et américains dans une atmosphère de joie męlée d'émotion.
L'accord conclu dans la nuit de mercredi à jeudi lors des pourparlers de Charm el-Cheikh prévoit la libération de tous les otages et un cessez-le-feu dans la bande de Gaza. Le président américain Donald Trump a annoncé cet accord tant attendu par les familles qui avaient commencé leurs célébrations dès la nuit.
Témoignages d'espoir et d'inquiétude
"Nous sommes tous venus ici depuis le bureau parce que nous sommes incapables de travailler, c'est un jour que toute la nation attendait depuis deux ans - chaque seconde, chaque jour, nous menaient à ce moment", déclare Rachel Peery, une employée du secteur high-tech. "On attend ce jour depuis 734 jours, on ne peut pas imaginer ętre ailleurs ce matin", ajoute Laurence Yitzhak, 54 ans, habitante de Tel-Aviv.
"C'est une grande joie, un immense soulagement męlé d'angoisse et de peine pour les familles qui n'ont pas eu ou qui ne vont pas avoir cette joie, c'est l'un des moments les plus israéliens que le pays ait pu vivre", poursuit Yitzhak. L'émotion se mélange à l'inquiétude pour beaucoup de participants.
Personnalités politiques présentes
Le chef de l'opposition Yaïr Lapid s'est rendu sur place pour "enlacer les familles". La place des otages est devenue au fil des mois le centre névralgique du mouvement réclamant le retour des captifs détenus depuis l'attaque du Hamas du 7 octobre 2023.
De nombreux participants portent des autocollants "ils reviennent" ornés d'un cœur jaune, rappel du ruban jaune symbole des otages. L'attaque sans précédent avait provoqué l'enlèvement de 251 personnes, dont 47 demeurent otages selon l'armée israélienne, parmi lesquels 25 seraient décédés.
Hommages au président américain
Certains manifestants rendent hommage à Donald Trump avec des pancartes "We love Trump". Une femme grimée en Oncle Sam porte une fermeture éclair jaune sur la bouche et a les bras liés par une corde, symbolisant la captivité des otages.
Un homme en costume arbore un masque de Trump et le ruban des otages. Le Forum des familles d'otages a invité le président américain à les rencontrer lors de sa visite prévue dimanche en Israël : "Nous serions profondément honorés si vous pouviez nous rencontrer lors de votre prochaine visite en Israël. Ce serait sans doute l'une des plus grandes manifestations de soutien de l'histoire d'Israël envers un ami et un allié."
Mélange d'euphorie et de prudence
"C'est quelque chose dont tout le monde se souviendra: où il était quand il a entendu la nouvelle", confie Gyura Dishon, un homme d'affaires de 80 ans. "Vous voyez les gens chanter, danser, pleins d'espoir et pourtant, dans votre for intérieur, il y a toujours cette question: est-ce que quelque chose pourrait mal tourner? Sommes-nous trop prompts à ętre aussi heureux?", s'interroge-t-il.
À Jérusalem, les réactions restent partagées. Un buraliste soutient la libération des otages tout en se déclarant "contre la fin de la guerre" : "Ils ont commencé quelque chose, ils doivent en payer le prix fort", précise-t-il en référence au Hamas.
Un homme priant dans une cabane lors de la fęte juive de Soukkot ressent "un sentiment merveilleux" tout en estimant que ce n'est "pas une fin heureuse". "Nous avons perdu beaucoup de gens bien, mais c'était la bonne chose à faire", conclut-il.
Sources utilisées : "AFP" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.





