Tour de France : Philipsen opéré après fractures multiples

upday.com 20 godzin temu

« On a couru en enfer aujourd'hui » : la troisième étape du Tour de France, remportée par le Belge Tim Merlier lundi à Dunkerque, a viré au chaos avec une succession de chutes ultra violentes et l'abandon du maillot vert Jasper Philipsen. Longtemps, la journée avait été tellement calme, sans échappée ni attaque, que le jury du Prix de la combativité a fini par ne désigner aucun lauréat.

Ce faux-rythme face au vent, après deux premières étapes agitées, laissait en réalité craindre le pire. Comme souvent dans ces cas-là, les chutes ont pris le relais avec des coureurs subitement déchaînés à l'approche du final.

Philipsen victime d'une fracture

« Tout le monde était frais à la fin et beaucoup voyaient l'opportunité de gagner », a résumé le maillot jaune Mathieu van der Poel, « heureux d'ętre resté sur son vélo », mais « dégoûté » pour son coéquipier Philipsen. Le Belge, qui portait le maillot vert, a été fauché par Bryan Coquard, qui avait lui-męme été déséquilibré par Laurenz Rex, à l'approche du sprint intermédiaire situé à environ 60 kilomètres du but.

Chutant à haute vitesse sur le haut du dos, le sprinteur d'Alpecin souffre d'une fracture à la clavicule droite et à au moins une côte. Il « subira rapidement une opération à l'hôpital de Herentals », en Belgique, a indiqué son équipe Alpecin.

Coquard s'excuse publiquement

« Faire abandonner le maillot vert ne fait pas plaisir », a expliqué Coquard, très ému à l'arrivée. « Je tiens à m'excuser auprès de Philipsen et Alpecin męme si ce n'était évidemment pas volontaire. Je ne suis pas un mauvais bougre. »

Le sprinteur de la Cofidis ne savait « męme pas vraiment ce qui s'était passé », juste qu'il avait été déséquilibré. Il a ensuite lui-męme été impliqué dans une violente chute dans le dernier kilomètre en compagnie d'Arnaud De Lie et de Paul Penhoët qui a franchi la ligne à pied, mais indemne.

Evenepoel également touché

Quelques secondes plus tôt, c'est le Belge Jordi Meeus, vainqueur du sprint sur les Champs-Élysées l'an dernier, qui a tapé le sol, entraînant Remco Evenepoel. Le double champion olympique s'en est tiré sans grands dommages, selon l'encadrement de Soudal Quick-Step.

Emilien Jeannière a lui aussi chuté très lourdement et souffre d'un traumatisme facial. « On a couru en enfer aujourd'hui », a réagi le sprinteur érythréen Biniam Girmay, très marqué après sa sixième place à l'arrivée.

Vitesses folles et pression maximale

« À chaque fois que j'entendais un crash derrière moi, j'avais le cœur qui montait à 300 pulsations par minute. Ça allait tellement vite. À un moment, j'ai męme pensé arręter. C'était super dur », a confié Girmay.

Les chutes semblent prendre une tournure plus violente ces dernières années. Les vitesses de plus en plus folles, la pression du résultat sur la plus grande course du monde, les aménagements urbains de plus en plus fournis et l'agressivité décuplée des coureurs figurent parmi les raisons souvent invoquées.

Merlier triomphe dans le chaos

« Sur le Tour, la pression est maximale, toutes les équipes veulent gagner », a souligné Tim Merlier. « À l'arrivée, męme des coureurs qui ne sprintent pas d'habitude voulaient participer parce que c'était l'activité de la journée », a abondé Anthony Turgis.

Dans tout cela, la victoire de Tim Merlier est presque passée inaperçue alors que le Belge, privé de coéquipiers, a été impressionnant pour se débrouiller seul et coiffer l'Italien Jonathan Milan à la photo finish. « Il n'y a pas meilleur que lui dans le chaos, il a beaucoup d'expérience et sait trouver son chemin dans la tourmente », l'a félicité son directeur sportif Tom Steels.

Onzième victoire de la saison

C'est, après 2021, la deuxième victoire dans le Tour pour le coureur de Soudal Quick-Step âgé de 31 ans. « Aujourd'hui la priorité était de rester debout. J'ai dû fournir énormément d'efforts pour revenir. Heureusement, il me restait encore un peu d'énergie pour gagner », a déclaré le Belge, après sa onzième victoire de la saison.

Seul Tadej Pogacar, parvenu à traverser sans encombres le champ de mines de Dunkerque lundi tout comme Jonas Vingegaard, a gagné autant de courses cette année.

(AFP) Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.

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