Le président américain Donald Trump a semé la confusion mercredi concernant l'avenir de Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale américaine (Fed). Après avoir évoqué dans la matinée la possibilité de le licencier, il a finalement jugé cette option « très improbable » lors d'un point presse à la Maison Blanche.
Cette volte-face s'est déroulée en présence du prince héritier du Bahreïn Salmane Hamad ben Issa Al-Khalifa. Trump a déclaré que Powell « fait du mauvais boulot » mais qu'il ne « parle pas » de le licencier, contredisant ses propos matinaux.
Coûts de rénovation critiqués
Plus tôt dans la journée, Trump avait pointé du doigt les coûts de rénovation des bâtiments de la Fed à Washington. Ces travaux ont déjà englouti 2,5 milliards de dollars selon le Bureau de gestion et du budget (OMB) de la Maison Blanche.
« Je n'aurais pas imaginé qu'il allait dépenser 2,5 milliards de dollars pour construire une petite extension à la Fed », avait déclaré le président américain. Il avait alors estimé que cela « peut ętre une raison pour justifier un licenciement ».
Rencontre avec des élus républicains
Selon la Maison Blanche, Trump a bien rencontré mardi soir des élus républicains pour discuter du sujet. Une source a précisé à l'AFP que le président réfléchissait à cette possibilité, męme si ce n'était pas imminent.
Trump reproche depuis plusieurs mois à Powell, qu'il surnomme « Trop tard Powell », de ne pas avoir baissé les taux d'intéręt de la banque centrale. Selon lui, l'inflation n'est plus un problème et justifierait une politique monétaire plus souple.
Appel à une baisse drastique
Mardi, il a appelé la Fed à abaisser ses taux directeurs de trois points de pourcentage. Ces taux se situent actuellement dans une fourchette comprise entre 4,25 % et 4,50 %.
Le directeur général de Goldman Sachs, David Solomon, a réagi lors d'une interview sur CNBC. Il a estimé qu'il « serait très mauvais que le Président licencie celui de la Fed », ajoutant n'avoir pas d'éléments dans l'immédiat sur le sujet.
Réactions des marchés financiers
Les marchés financiers ont mal digéré cette information. Le dollar est brièvement tombé de 1 % face à l'euro avant de remonter légèrement.
Sur le marché obligataire, le rendement de l'emprunt américain à trente ans s'est soudainement tendu à 5,07 % contre 5,02 % la veille. L'or, valeur refuge par excellence, gagnait du terrain avec une hausse de 0,74 %. Les indices vedettes de Wall Street ont aussi reculé dans la foulée, avant de quelque peu se reprendre après la volte-face de Trump.
(AFP/Paris) Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.
