Le marché de Noël de Magdebourg a rouvert jeudi, un an après l'attentat à la voiture-bélier qui a fait six morts et plus de 300 blessés dans cette ville de l'est de l'Allemagne. La réouverture s'accompagne de mesures de sécurité drastiques. De lourds blocs de béton peints en vert et rouge ceinturent la place du Vieux-Marché, tandis que des policiers armés patrouillent par groupes de deux ou trois.
Les autorités locales ont hésité jusqu'à mardi avant de valider la tenue du marché, ajoutant in extremis de nouvelles mesures de sécurité. La maire Simone Borris a opté pour une « ouverture silencieuse » à onze heures, en lieu et place d'une cérémonie officielle.
Des fleurs et des bougies entourent une série de plaques commémoratives à l'entrée du marché, en mémoire de chacune des six victimes de l'attaque du 20 décembre 2024.
Réactions partagées des habitants
Les premiers visiteurs affichent des sentiments mitigés face aux mesures de sécurité. « Nous devons l'accepter et nous y faire », confie Monika Hartmann, une habitante de 68 ans interrogée par l'AFP. Elle reconnaît que les dispositifs « gâchent un peu l'ambiance du marché de Noël », mais se raisonne : « [...] il faut que ce soit ainsi, sinon le marché de Noël n'aurait pas lieu. »
Regina Fierich, 71 ans, partage cette ambivalence. Elle « n'aime pas cette sensation d'ętre enfermée » et estime impossible d'atteindre la « sécurité absolue », mais juge ces mesures « probablement nécessaires ».
D'autres visiteurs comme Regina Fierich et Edwin Brade, qui ont enfilé des chapeaux à un stand de vin chaud, trouvent l'instant « tout simplement merveilleux » et se réjouissent de voir le marché « ouvert ».
Le procès de l'accusé en cours
Cette réouverture intervient dix jours après l'ouverture du procès de Taleb Jawad al-Abdulmohsen, l'unique suspect. Le psychiatre saoudien, qui faisait notamment valoir son islamophobie, a reconnu avoir conduit le véhicule SUV qui a foncé sur la foule. Le procès nécessite une structure provisoire pour accueillir les centaines de participants.
« J'ai encore un peu la chair de poule quand j'y pense », confie Monika Hartmann. La maire Simone Borris souligne que les survivants et témoins de l'attaque « ont vu et vécu beaucoup de choses ce soir-là et ne les oublieront probablement jamais ».
Un contexte sécuritaire tendu
Un carnage a frappé Magdebourg huit ans après un premier attentat sur un marché de Noël à Berlin qui avait fait 13 morts. Ces événements ont obligé les marchés de Noël traditionnels typiques de l'Allemagne à se barricader toujours plus.
« Beaucoup de gens disent que, vu de l'extérieur, cela ressemble à une forteresse », admet la maire lors d'un point presse. Mais elle se veut optimiste : « [...] je crois que les gens qui attendaient avec impatience le marché de Noël viendront, peut-ętre encore plus maintenant, car nous ne voulons pas que nos traditions nous soient retirées, et certainement pas à cause de ces personnes et de l'attaque. » Elle espère qu'une fois à l'intérieur, les habitants « pourront ressentir à nouveau un peu de joie ».
Tous les habitants ne sont pas convaincus par le débat sécuritaire. Un visiteur estime qu'« on n'aurait pas dû discuter autant » cette année : « Ils auraient simplement dû dire : +Nous aurons le marché de Noël comme d'habitude, et la sécurité comme d'habitude+, et cela aurait été parfaitement suffisant. »
En 2025, quelques villes allemandes, dont Overath près de Cologne, ont décidé d'annuler leur marché de Noël en raison du coût des mesures de sécurité.
Note : Cet article a été créé avec l'Intelligence Artificielle (IA).
